Interview

L’interview 100% reprise avec Ludovic Blas

L’interview 100% reprise avec Ludovic Blas

Interview
Publié le 24/06 à 11:44 - ADS

Partager

Alors qu’il va entamer sa deuxième saison avec le Stade Rennais, Ludovic Blas nous a raconté depuis la Martinique comment il vit l’intersaison et la transition vacances-reprise. Entretien.

Quel a été ton programme depuis la dernière journée de Ligue 1, le 19 mai dernier ?
J’ai commencé par passer du temps avec ma famille en région parisienne puis je suis parti en vacances aux États-Unis. C’était ma première fois là-bas, il fallait bien que j’y aille un jour ! J’ai fait New York et Miami. J’ai eu de la chance car lorsque j’étais à Miami, l’Inter Miami jouait contre l’Atlanta United de Tristan Muyumba, avec qui j’étais à Montrouge chez les jeunes. Voir un mec avec qui j’ai grandi affronter Messi, je ne pouvais pas louper ça ! Et ensuite, je suis parti en Martinique, où je reste jusqu’à la reprise, comme d’habitude.

Comme d’habitude ?
Oui, je suis né en région parisienne mais je suis martiniquais. Ma mère est martiniquaise. Depuis tout petit, je me rends sur l’île presque tous les ans. C’est même en Martinique que j’ai fait mes premiers pas. Quand j’étais enfant, il y a eu une période où on est moins venus car, financièrement, c’était parfois compliqué. Maintenant que je peux venir tous les ans, je viens tous les ans. J’ai de la famille un peu partout mais je suis de Saint-Pierre. La Martinique est très présente dans mon quotidien, à travers la nourriture et les petits plats que me fait ma mère quand elle est là, à travers la musique… Ce que j’écoute ? Beaucoup de Kalash.

« Durant les vacances, j’essaie de lâcher prise »

Que fais-tu durant tes vacances que tu ne peux pas faire pendant la saison ?
Je ne fais rien justement (rires). J’essaie de lâcher prise. Pendant la saison, on est constamment en réflexion. Et on a une image à tenir. Comme pour tout le monde, les vacances font du bien.

Quand tu parles de ton image, ça signifie qu’en tant que joueur, tu ressens que tu dois faire attention en permanence ?
Un peu. En vacances aussi, il faut faire attention. Sans que tu t’en rendes comptes, on peut te filmer… Il faut faire gaffe à toujours montrer le bon exemple car on représente un club, en plus de notre personne.

« Avec moi, c’est simple, c’est Martinique »

On voit souvent les footballeurs partir en vacances ensemble. Est-ce ton cas ?
Bien sûr. Je suis très souvent parti avec Marcus Coco. Avec James Léa-Siliki également. On est allés un peu partout. Ensuite, je me suis déjà retrouvé au même endroit que certains. On n’était pas forcément partis ensemble mais on s’est retrouvés sur place avec plaisir, comme avec Jean-Clair Todibo, Wylan Cyprien, ou Castello Lukeba à Miami il y a quelques jours.

En parlant de Miami, on a parfois l’impression que beaucoup de joueurs suivent les mêmes modes… Il y a eu Ibiza, Las Vegas, Dubaï…
Tout le monde va un peu au même endroit, c’est vrai. Chacun son truc mais, avec moi, c’est simple, c’est Martinique ! Je préfère aller voir la famille. Cette année, j’ai fait les États-Unis mais c’était vraiment parce que mon pote Tristan Muyumba jouait contre Messi !

« En fin de saison, il y a de la fatigue mentale »

Tu as maintenant 26 ans. Quand la saison se termine, est-ce que tu sens une fatigue physique particulièrement grande ?
Non. Physiquement, ça va. Mais mentalement, il y a de la fatigue. La saison est longue donc quand la fin arrive, tu souffles et tu essaies de profiter, de lâcher prise, parce que ça reprend vite derrière.

Même si tu dis ne pas trop ressentir de fatigue physique en fin de saison, est-ce que tu éprouves le besoin de couper ?
Oui, je coupe. Et dès que le club envoie le programme de reprise, je m’y remets. Là, on reprend le 27 juin avec Rennes et on a reçu un programme d’exercices sur presque quatre semaines. Le préparateur physique nous envoie tout ce qu’il faut par message et parfois, il nous appelle pour donner davantage d’explications quand c’est nécessaire. Après, on reste professionnel, on sait ce qu’il faut faire et surtout ce qu’il ne faut pas faire pour arriver en forme à la reprise.

« Si tu respectes le programme, aucune chance que tu sois à la rue »

Est-ce que tu fais partie de ces joueurs qui ont besoin d’un peu de temps pour se remettre en route à la reprise ?
Si tu respectes bien le programme que l’on t’envoie, il n’y a aucun souci, aucune chance que tu sois à la rue ! Maintenant, c’est sûr que lorsque tu as coupé quelques jours, ça fait bizarre au moment des premiers exercices. Quand tu es plus jeune, c’est plus simple. Même si tu ne fais pas 100% des exercices, tu ne vas pas être à la rue. Mais à mesure que tu prends de l’âge, tu sais ce qu’il faut que tu fasses et il faut en faire beaucoup plus qu’avant car ton corps change, qu’il récupère un peu moins bien…

Lors des premières années de ta carrière, à Guingamp, tu as disputé deux compétitions avec les équipes de France de jeunes pendant l’été, d’abord l’Euro U19 en 2016 puis le Mondial U20 en 2017. Ça joue beaucoup sur ton état à la reprise ?
Pas vraiment. Généralement, les clubs sont compréhensifs et ils laissent les joueurs convoqués pour des compétitions internationales reprendre plus tard que les autres, comme ça va être le cas avec l’Euro cet été. C’était mon cas à Guingamp donc ça ne change pas grand-chose, tu as juste tes vacances un peu en décalé.

Pour terminer, est-ce que la période de la reprise est une période de la saison que tu apprécies ?
Non (rires). C’est compliqué car tes vacances se terminent et que tu reprends par la période qui est sans doute la plus difficile ! Au début, ce n’est pas toujours un plaisir !


Top vidéos