J19

FC Lorient : Laurent Abergel, l’indispensable Minot

FC Lorient : Laurent Abergel, l’indispensable Minot

J19
Publié le 13/01 à 09:33

Partager

En ce début d’année, le FC Lorient compte sur le retour de son capitaine Laurent Abergel pour retrouver les résultats de l’entame de saison, notamment pour le déplacement à l’OM samedi (19h), un match toujours spécial pour le natif de Marseille.

Troisième plus gros tacleur du championnat cette saison (3,5 par match), 2e l’an passé et premier en 2020/2021 pour sa première véritable saison en Ligue 1 Uber Eats, le Lorientais Laurent Abergel est le parfait exemple du milieu récupérateur, accrocheur et doté d’un beau volume de jeu. Une sorte de Benjamin André.

69% de victoires avec lui, 0% sans…

Un profil visiblement indispensable au FC Lorient de Régis Le Bris. Avec son n°6 sur le terrain sur la pelouse, le club breton a signé 9 victoires en 13 journées ! Sans lui en octobre et novembre, les Merlus n’ont jamais pu s’imposer en 5 matchs…Passant ainsi de la 2e à la 5e place au classement de Ligue 1 Uber Eats. Eloigné des terrains plusieurs semaines à la suite d’une fracture du bras dans le derby face au Stade Brestois le 9 octobre, Laurent Abergel est revenu dans le onze après la trêve. S’il n’a pu stopper la série de matchs sans succès des siens contre Montpellier (0-2), il n’est pas resté sans réaction. « Quand nous ne sommes pas au niveau sur l’intensité, dans les duels, quand on fait moins les choses ensemble et quand on est moins juste techniquement, en Ligue 1, ça ne passe pas. Nous étions prévenus que ça passait essentiellement par l’engagement que requiert la Ligue 1. Avec le ballon mais sans ballon aussi, et on a été en dessous de ce qu’on peut produire sur ce plan. », a lâché le capitaine lorientais après la rencontre. Trois jours plus tard, le FC Lorient a renoué avec la victoire en s’imposant chez la lanterne rouge, Angers (1-2), puis en tenant tête à l'AS Monaco (2-2). De quoi remettre sur les rails la surprenante formation lorientaise en ce début d’année 2023.

Et ce, juste avant un déplacement qui tient particulièrement à cœur à Laurent Abergel. Le milieu de terrain de bientôt 30 ans (le 1er février) se rendra samedi chez lui, à l’Orange Vélodrome, lui le Minot né à Marseille et formé à l’OM. L’actuel Merlu est né en 1993, l'année du sacre européen de l'Olympique de Marseille, où il a joué 16 ans. Mais c'est avec le brassard de capitaine du FC Lorient que Laurent Abergel se prépare à revenir dans la cité phocéenne après y avoir subi un sérieux revers la saison dernière (4-1). « Jouer dans ce stade, c'était déjà énorme l'année dernière, mais jouer devant ma famille et cette ferveur, c'est magnifique », avait confié le Marseillais il y a un an. Lors de la saison 2020/2021, les Lorientais s’étaient déjà inclinés à l’OM (3-2), dans un Vélodrome à huis-clos.

Du coup, y jouer pour la troisième fois dans l’équipe d’en face est forcément particulier. « J'ai commencé dès l'âge de 5 ans. Et après, j'ai fait toutes mes classes là-bas. L'OM, c'est le club du cœur, quand tu es petit, tu rêves d'y jouer ». Petit à petit, ce milieu de terrain batailleur a gravi tous les échelons, jusqu'à faire ses débuts professionnels à 20 ans au Vélodrome en janvier 2014. Seulement quelques minutes en fin de deux matchs, en Coupe de France et en Ligue 1 Uber Eats. « Mais c'était une étape que j'avais envie de franchir là-bas et c'est une fierté », avait-il confié à l’AFP. Resté sur le banc le reste de la saison, Abergel était ensuite parti s'aguerrir en Ligue 2 BKT. D'abord à l'AC Ajaccio (2014-2017), où il s'est vite imposé, puis à Nancy (2017-2019) et enfin à Lorient (depuis 2019), où il a contribué à la remontée dans l'élite en 2020, et haussé son niveau de jeu pour devenir un artisan essentiel du maintien et de l’excellente tenue du club. « Je n'avais pas tellement le choix. J'ai essayé d'être bien concentré sur ce que je faisais, sur le terrain et en dehors (...). On peut toujours s'améliorer mais c'est vrai que ça se passe plutôt bien », explique-t-il.

« Tacler, s'arracher… »

De ses années marseillaises, « Lolo » a gardé l'accent du sud et de son adolescence, il a conservé des oreilles décollées qui donnent à ce petit gabarit (1,70 m) un air encore juvénile. Mais sur le terrain, c'est une machine de guerre, inlassable gratteur de ballons, percutant dans les duels et capable de créer le danger d'une passe ou d'un centre. En 2020/2021, il a été l'un des meilleurs tacleurs d'Europe : « Cela montre que je me mets le cul par terre pour mon équipe (...). C'est ma façon de défendre: tacler, s'arracher, récupérer le plus de ballons possibles. Moi, j'adore ça ».

Ancien coach lorientais, Christophe Pélissier l'avait repéré dès ses années à Ajaccio pour « cette capacité à faire beaucoup d'efforts et à être gratteur de ballons ». « Il a gardé ces qualités-là en Ligue 1, et en plus, maintenant il est capable dans les petits périmètres de sortir proprement avec le ballon, de casser des lignes », saluait-il à l’époque. Des valeurs toujours au goût du jour pour Laurent Abergel, qui malgré l’excellente saison réalisée par les Merlus n’oubliera pas les fondamentaux. Il sera sans doute même le premier à les rappeler.

Top vidéos