Dans un premier temps, le club du Paris FC souhaite se stabiliser dans l'élite avant de viser dans quelques saisons « les places européennes », selon Pierre Ferracci, le président historique.
« Il faut commencer par éviter tout accident industriel qui consisterait à nous voir repartir en Ligue 2 dès la fin de saison prochaine », prévient le dirigeant, qui laissera sa place à l'un des enfants de Bernard Arnault en 2027, probablement à Antoine qui l'accompagne depuis le rachat.
« Certains diront que c'est une communication à la Guy Roux, reprend-il, qu'avec la famille Arnault, il y a le capital pour avoir des ambitions plus fortes, mais nous avons trop de respect pour toutes les équipes que nous allons affronter et qui sont là depuis des décennies pour tenter de nous maintenir sans brûler les étapes ».
« Monter a été une lutte acharnée », rappelle Stéphane Gilli, l'entraîneur depuis deux saisons, qui restera en poste l'an prochain. « Avec Lorient, Metz et Dunkerque, on s'est battu chaque week-end. Cette montée met en lumière tout le travail accompli depuis des années ».
Si le PFC est en avance sur les temps de passage fixés lors de son rachat, une tâche gigantesque reste à accomplir pour répondre aux attentes.
Dans le recrutement tout d'abord, pour assurer le maintien en Ligue 1 McDonald’s. « On va renforcer l'équipe. Voir à quels postes il faut à tout prix mettre des joueurs qui ont l'expérience pour atteindre cet objectif de façon sereine », dit Ferracci.
Red Bull contribue dans ce domaine en intervenant dans la détection de jeunes talents.
Les chantiers sont nombreux avant que le Paris FC puisse taquiner sportivement le Paris SG, dans un derby de la capitale dont tout le monde rêve.
« Nous avons encore beaucoup à apprendre, dit le président. L'apprentissage de la Ligue 1 McDonald’s n'est pas que sportif ou médiatique, il est aussi commercial et économique ».
D'autant que le PFC va devoir délaisser au moins temporairement son stade Charléty dans le XIIIe arrondissement dès l'an prochain et cohabiter avec l'équipe de rugby du Stade français à Jean-Bouin, mitoyen du... Parc des Princes.
Ferracci reconnaît que son souhait de revenir à Charléty remis aux normes de l’élite n'est « pas d'actualité ». « Et on est très contents de partager Jean-Bouin avec le Stade français. J'espère qu'il va se maintenir en Top 14. Il sera plus facile de louer des hospitalités communes s'ils sont en Top 14 et nous en Ligue 1 McDonald’s ».
Le PFC doit dans le même temps agrandir son centre d'entraînement situé à Orly pour le faire passer de 8 à 20 hectares et y abriter ses deux équipes professionnelles, masculines et féminines, ainsi que ses deux centres de formations.