Dans le cadre de la 26e journée du championnat de France de Ligue 1 McDonald's, la Direction de l’arbitrage analyse deux situations intervenues lors des rencontres Olympique Lyonnais – Havre AC et RC Lens – Stade Rennais.
OLYMPIQUE LYONNAIS – HAVRE AC (27e minute)
Lors d’un duel dans la surface de réparation lyonnaise, le Havrais Yassine Kechta tombe au sol. L’arbitre décide d'accorder un pénalty car il considère que le Lyonnais Ernest Nuamah a « touché le pied » de l'attaquant, ce qui a occasionné la chute de ce dernier. L’arbitre vidéo vérifie la nature de ce contact et, après échange avec l’arbitre, l’invite à revisionner les images en bord de terrain. Face aux images, l’arbitre maintient sa décision initiale et valide le pénalty sifflé.
Analyse de la direction de l'arbitrage
Le travail de l’arbitre vidéo montre que le contact entre le genou droit du Lyonnais et le pied gauche du Havrais est particulièrement léger et ne saurait justifier à lui-seul une décision de pénalty. La chute de Yassine Kechta intervient ensuite dans un second temps de façon désynchronisée et particulièrement exagérée. Par conséquent, le pénalty accordé n’était pas attendu dans cette situation spécifique et, à l'issue du visionnage des images, l’arbitre aurait dû annuler sa décision initiale et reprendre le jeu par une balle à terre au bénéfice du gardien de but dans la surface de réparation.
RC LENS – STADE RENNAIS (36e minute)
A la retombée d’un centre, le Rennais Arnaud Kalimuendo reçoit le ballon dos au but lorsque celui-ci touche son bras droit. L’arbitre laisse le jeu se poursuivre et quelques instants après, ce même joueur marque le but. L’arbitre vidéo vérifie l'entièreté de la situation, c’est-à-dire non seulement la situation de main potentielle, mais également une possible sortie du ballon au-delà de la ligne de but juste avant que le but ne soit marqué. Constatant d'abord l’impossibilité de déterminer avec certitude la sortie complète du ballon au-delà de la ligne de but, il se concentre ensuite sur l’analyse du contact entre le bras de l'attaquant et le ballon préalable au but. Le jugeant sanctionnable, l'arbitre vidéo décide d'envoyer les images en bord de terrain pour que l’arbitre puisse annuler sa décision d’accorder le but et reprendre le jeu par un coup franc direct sanctionnant la main.
Analyse de la direction de l'arbitrage
Tout d'abord, aucune image ou plan de caméra n'exclut la possibilité que le ballon ait encore une partie qui surplomberait la ligne de but. L’arbitre vidéo a donc raison de considérer celui-ci comme étant en jeu immédiatement avant le but. D’autre part, l'analyse du contact entre le ballon et le bras est correcte : au regard de la loi 12, la main est sanctionnable car il existe un mouvement du bras vers le ballon, ce qui augmente artificiellement la surface couverte par le corps, sans qu’il soit la conséquence naturelle du mouvement de l’attaquant. L’envoi des images était bien attendu pour une modification de la décision initiale : le but devait donc être refusé.