Complices, passeurs et buteurs, Hakon Haraldsson et Jonathan David composent le duo fort du LOSC. Mardi soir, en 8e de finale aller de la Ligue des champions, c’est un but de l’Islandais, bien servi par le Canadien, qui a permis à Lille de ramener un bon nul de Dortmund (1-1). Le buteur canadien Jonathan David, surnommé « Iceman » pour son sang-froid devant les cages, et Hakon Haraldsson, aux cheveux presque aussi blancs que la neige de son Islande natale, étaient faits pour s'entendre. Ils sont en tout cas le tandem qui fait avancer le club nordiste.
D'un côté, il y a le buteur providentiel des Nordistes depuis plusieurs saison, Jonathan David, 25 ans, déjà auteur de 21 buts et 10 passes décisives toutes compétitions confondues. Dans sa 5e saison avec le LOSC, l’ancien de La Gantoise totalise 105 buts en 221 matchs et fait preuve d’une régularité impressionnante même s’il est un peu moins efficace en 2025. Surtout, l’Europe lui réussit puisqu’il compte 9 buts en 17 matchs de Ligue des champions (11 en 21 matchs avec les tours préliminaires). Et cette saison, il a fait trembler les filets contre plusieurs grosses écuries (Liverpool, le Real Madrid, la Juventus et l’Atlético de Madrid, contre qui il a mis un doublé).
De l'autre, Hakon Haraldsson, 21 ans, devenu incontournable au sein du onze lillois cette saison, grâce à ses statistiques (7 buts et 4 passes décisives malgré deux mois de compétition manqués en raison d’une blessure) mais aussi grâce à son énergie folle des deux côtés du terrain. Au point de s'attirer les louanges de son entraîneur Bruno Genesio, dans la foulée d'un doublé qui a donné la victoire à son équipe contre Monaco (2-1) le 22 février : « Il est en pleine progression, en pleine confiance. Il est capable de jouer à plusieurs postes comme beaucoup de joueurs de cet effectif. Il acquiert de l'efficacité dans son jeu. Il franchit un palier cette année parce qu'il est plus décisif. »
Au-delà de leur réussite individuelle, les deux joueurs au profil physique similaire (1,78m tous les deux) et aux qualités semblables (bonne vision du jeu, généreux dans l'effort) combinent très bien ensemble, l'un étant souvent à la dernière ou l'avant-dernière passe pour l'autre. Sur la pelouse du Westfalenstadion, c’est encore Jonathan David qui a réussi à se retourner dans le cœur du jeu pour lancer son compère islandais, auteur d’un enchaînement rapide pour égaliser. « Jonathan est juste un super joueur et il est facile de s’entendre avec lui », se réjouissait Haraldsson après le match.
Après une très belle première partie de saison, Jonathan David s'est une nouvelle fois mué en passeur pour Hakon Haraldsson, à qui il a offert 5 de ses 7 buts cette saison. « Ce sont deux garçons qui aiment combiner, qui font beaucoup d’efforts pour l’équipe et parfois à vide. Ils font des courses qui libèrent les espaces, ce qui est aussi très important. Ce sont deux joueurs avec une qualité technique au-dessus de la moyenne donc ce n’est pas surprenant qu’ils aient cette relation sur le terrain », avait analysé Bruno Génésio avant le match à Dortmund sur un tandem qui le lui a bien rendu.