Les barrages sont une des nouveautés de la nouvelle formule de la Ligue des champions. Une autre : la possibilité pour les clubs d’un même pays de s’affronter dès le début de la phase finale, y compris lors des barrages, sorte de 16es de finale qui servent à compléter l’autre moitié du plateau des 8es de finaliste. Ce qui sera le cas dès cette saison pour les clubs français avec le choc entre le Paris Saint-Germain et le Stade Brestois 29.
Cette confrontation est la 6e de l’histoire entre deux clubs français en phase finale de coupe d’Europe, la deuxième en Ligue des champions.
RC Strasbourg Alsace – FC Metz
1995/1996, demi-finale de Coupe Intertoto
Qualification du RCSA après une victoire à domicile en match unique (2-0)
La suite ? Intertoto : Victoire en finale (FC Tirol) puis Ligue Europa : qualification en 32es (Ujpest), élimination en 16es (AC Milan)
Olympique Lyonnais – Montpellier Hérault SC
1997/1998, finale de Coupe Intertoto
Qualification de l’OL après deux victoires à l’extérieur (0-1) et à domicile (3-2)
La suite ? Ligue Europa : qualification en 32es (Brondby), élimination en 16es (Inter Milan)
Olympique de Marseille – AS Monaco
1998/99, 8e de finale de Ligue Europa
Qualification de l’OM après un nul à l’extérieur (2-2) et une victoire à domicile (1-0)
La suite ? Ligue Europa : qualification en quarts (Celta), qualification en demies (Bologne), défaite en finale (Parme, 3-0)
Le choc a tourné à l'avantage de l'Olympique de Marseille, sur la route de sa première finale de C3, perdue contre Parme (3-0). Malgré cinq champions du monde sur le terrain, Laurent Blanc, Christophe Dugarry et Robert Pirès à l'OM, Fabien Barthez et David Trezeguet à Monaco, le héros de la double confrontation est Guinéen : Titi Camara à l'aller et au retour. A Louis-II, dans un match bouillant avec douze cartons jaunes et deux rouges, pour Florian Maurice (OM) et Franck Dumas (ASM), il signe le 2-1, après un but de Pirès et un pénalty de Trezeguet, et avant l'égalisation de Ludovic Giuly. Au Vélodrome, la frappe croisée de Titi Camara à vingt minutes de la fin envoie l'OM en quarts de finale.
AJ Auxerre – LOSC
2004/05, 8e de finale de Ligue Europa
Qualification de l’AJA après une victoire à l’extérieur (0-1) et un nul à domicile (0-0)
La suite ? Elimination en quarts (CSKA Moscou)
Pour sa deuxième campagne européenne seulement, compte non tenu de la Coupe Latine et de l'Intertoto, le LOSC croise un club français, l’AJ Auxerre, qui a bien plus roulé sa bosse sur le continent. Le rusé Guy Roux surprend le jeune Claude Puel et l'AJA s'impose avec un seul but en 180 minutes et des poussières, une frappe lointaine de Kanga Akalé, juste avant la pause du match aller dans un Stadium Nord de Villeneuve d'Ascq peu rempli pour l'affiche. Puel est d'ailleurs le point commun entre les trois premières confrontations franco-françaises. Il était l'adjoint de Jean Tigana à Monaco en 1998/99 et entraîneur principal de Lille en 2005 et de l’OL en 2010.
Olympique Lyonnais – Girondins de Bordeaux
2009/10, quart de finale de Ligue des Champions
Qualification de l’OL après une victoire à domicile (3-1) et une défaite à l’extérieur (1-0)
La suite ? Elimination en demies (Bayern)
Claude Puel prend sa revanche en dominant le Bordeaux de Laurent Blanc cinq ans plus tard pour une place dans le dernier carré de la C1. Si l'Argentin de l'OL Lisandro Lopez réussit un doublé à l'aller, en déviant une frappe de Karim Benzema puis en transformant un pénalty, l'homme clef de la double confrontation est le gardien Hugo Lloris, qui réussit plusieurs parades mémorables à l'aller comme au retour. Michel Bastos a signé le but du 2-1 à Lyon, après que Marouane Chamakh a égalisé. Au retour, l'international marocain trompe encore une fois Lloris, mais cela ne suffit pas pour les Girondins, qui réclament aussi un penalty pour une poussée de Cris sur le même Chamakh. Bordeaux a ainsi manqué de peu de disputer une deuxième demi-finale de C1, après celle de 1985 contre la Juventus Turin de Michel Platini.