Comment se sont passées vos premières semaines à Paris ?
Je suis pour l'instant seul, ma famille ne va plus tarder. La ville me plaît beaucoup, jusque-là je suis surtout sorti au restaurant ou pour visiter. Sur mon temps libre, je joue un peu à la console, je regarde des films... Je prends aussi des cours de français.
Avez-vous grandi dans une famille de football ?
Dans l'enfance, ma famille supportait des clubs équatoriens, sans être la plus mordue de foot. Mon grand frère jouait avec ses amis et il m'emmenait, je jouais contre des gens qui avaient 10 ans de plus que moi. C'est là que j'ai commencé à me passionner.
« La constance a toujours été mon point fort »
Vous vous êtes rapidement imposé à Anvers puis à Francfort, comment le PSG vous a-t-il convaincu ?
Je savais que j'avais fait une grosse saison à Francfort et qu'il y aurait des opportunités. Mes agents m'ont parlé de la possibilité de venir à Paris. J'ai dialogué avec la direction parisienne, le projet m'a beaucoup plu. J'en ai parlé à ma famille, mais peu de gens étaient au courant, il fallait rester discrets. J'ai eu une pensée pour les gens en Equateur qui me soutiennent beaucoup. Je savais que ça les impressionnerait. En revanche, je savais que les Parisiens me connaissaient peu, que mon transfert était quelque chose qu'ils n'attendaient pas.
Vous êtes l'un des joueurs les plus utilisés en ce début de saison, quelles sont vos qualités et quelle est votre marge de progression ?
Cela fait quelques temps que je joue bien. Je mets un point d'honneur à être régulier, la constance a toujours été mon point fort et j'ai l'intention de continuer. Je vais travailler, apprendre, en vue d'atteindre mes rêves. J'aimerais m'améliorer en phase offensive, lors des corners, être capable de marquer.
Presnel Kimpembe ou encore Lucas Hernandez vont bientôt revenir de blessure, craignez-vous cette concurrence ?
Cela me fait très plaisir qu'ils reviennent, surtout pour "Kim" parce je le suis depuis longtemps. Il a eu des moments difficiles, plus d'un an sans jouer. C'est toujours positif de profiter des qualités des coéquipiers, cela augmente le niveau général. Il n'y a rien de mieux qu'un effectif complet pour affronter tous les défis qui nous attendent.
Comment se passe le duo avec Marquinhos ?
J'avais hâte de jouer avec lui. C'est un rêve d'enfance, ça fait longtemps que je le vois jouer la Ligue des Champions. J'apprends beaucoup de lui, c'est un joueur très expérimenté et quelqu'un de bien. Dès le premier jour, il m'a appris à me libérer, à rester serein. Nous essayons de couvrir les espaces, on communique beaucoup, il est très clair. Il faut que je suive son exemple.
« La Ligue 1 McDonald’s est vraiment difficile »
Que vous demande spécifiquement Luis Enrique ?
Je m'adapte à ce qu'il demande, il est très intelligent. Ses entraînements m'ont aidé à mieux comprendre le jeu, et mes coéquipiers m'ont aussi beaucoup aidé. Il demande surtout de travailler. De jouer chaque jour à l'entraînement comme on jouerait en match. Et puis il nous demande de faire attention à la manière dont jouent nos futurs adversaires.
Beaucoup d'observateurs doutent des chances du PSG de gagner la Ligue des Champions, que leur dites-vous ?
Ces critiques, cette négativité ne me plaisent pas. Mais je n'en tiens pas compte. Je suis sûr qu'on va faire une grande saison. Et ils disent ça maintenant mais ils voudront ensuite monter dans le train quand on sera lancés. Nous devons juste nous concentrer sur nous-mêmes, être une famille et faire abstraction du reste.
En Ligue 1 McDonald’s, en revanche, vous êtes premiers et invaincus. Ce championnat est-il trop facile ?
Ah non, il est vraiment difficile. Surtout, nos adversaires changent leur façon de jouer quand ils nous affrontent. Les joueurs sont très physiques, rapides. C'est très tactique, il faut rester toujours vigilant.
Le Ballon d'Or a échappé aux attaquants au profit de Rodri, un milieu. L'heure des défenseurs reviendra-t-elle après le sacre de Fabio Cannavaro en 2006 ?
Je me suis posé la même question quand Rodri a gagné. Je suis sûr que très vite un défenseur va gagner le Ballon d'Or, parce que la défense est un secteur clé qui s'améliore constamment. J'espère que ce sera un Parisien ou quelqu'un que je connais pour le fêter avec lui !