Légendes

Comme Brest, ils ont démarré en Ligue des Champions

Alors que le Stade Brestois 29 a remporté son deuxième match en C1, retour sur les parcours des clubs français qui ont débuté en Ligue des Champions après la réforme de 1992.
VL
Publié le 01/10/2024 à 10:19
5 min de lecture
Bernard Diomède, l'un des joueurs majeurs de l'AJ Auxerre lors de la première campagne du club en Ligue des Champions.

Le Stade Brestois 29 a soigné son entrée. Pour sa première en Ligue des Champions, le club finistérien est entré du bon pied dans la plus prestigieuse des compétitions européennes en décrochant deux victoires d'entrée face à Sturm Graz (2-1) et à Salzbourg (0-4). 

Depuis la réforme de 1992 et le passage de la Coupe des clubs champions à la Ligue des Champions, six clubs français ont fait, comme le SB29, leurs premiers pas en C1. Retour sur ces premières parfois agrémentées de jolis exploits.

Auxerre, une première pleine de panache

Champion de Ligue 1 et vainqueur de la Coupe de France en 1996, l’AJ Auxerre de Guy Roux a perdu Laurent Blanc, Corentin Martins et Christophe Cocard durant l’intersaison mais a su attirer Antoine Sibierski et Steve Marlet. L’AJA démarre sa première campagne de Ligue des Champions en 1996/97 dans un groupe A assez relevé. L’Ajax, favori du groupe après sa victoire dans la compétition en 1995, fait figure d’épouvantail, alors qu’un autre habitué est présent avec les Glasgow Rangers. Le Grasshopper Zurich, double champion national en titre, y représente la Suisse.

Malgré cette concurrence, les Icaunais portent haut les couleurs de la France en terminant premiers de leur poule, à égalité avec l’Ajax (12 points). Après une défaite inaugurale à domicile face aux Néerlandais (0-1), les Auxerrois ont su immédiatement réagir en s’imposant à Ibrox Park (1-2) grâce à un doublé de l’inconnu Thomas Deniaud. Après une victoire historique en novembre à Amsterdam (1-2) grâce à Bernard Diomède et Steve Marlet, ils finissent le boulot à domicile face aux Rangers (2-1, buts de Laslandes et Marlet) et se qualifient pour les quarts de finale.

Ils n’iront malheureusement pas plus loin, battus à deux reprises par le Borussia Dortmund (1-3, 0-1), futur vainqueur de l’épreuve. Ironie du sort, ce sont déjà les Allemands qui avaient brisé leur rêve européen quatre auparavant, en demi-finales de la Coupe de l’UEFA. 

L’OL, le début d’une longue série

Un après sa terrible déconvenue en tour préliminaire face à Maribor, l’Olympique Lyonnais, troisième du dernier championnat, passe enfin les qualifications (face à Bratislava) et accède à sa première phase de poules de C1 en 2000/01. La première d’une longue série puisque les Gones participeront finalement à 12 Ligue des Champions consécutives entre 2000 et 2011.

Dans la première phase de groupes, les Lyonnais héritent de Valence (finaliste de l’épreuve en 2000 et 2001), de l’Olympiakos et de Heerenveen dans la poule C. Ils démarrent fort à domicile face aux Néerlandais (3-1) mais enchaînent ensuite 3 défaites. Au pied du mur, les Olympiens battent à nouveau Heerenveen (0-2), puis l’Olympiakos (1-0) grâce à un but de Pierre Laigle et se qualifient pour la deuxième phase de groupes, avec 9 points.

Une toute autre adversité attend les Gones au tour suivant avec le Bayern Munich, futur vainqueur de l’épreuve, Arsenal et le Spartak Moscou. L’OL décroche sa première victoire historique en C1 en mars 2001, en surclassant le Bayern (3-0) à Gerland avec un doublé de Sidney Govou (21 ans à l’époque). Malgré ce succès retentissant, les Gones échouent d’un rien dans leur quête de qualification, à cause d’un résultat nul à Moscou (1-1) dans le dernier match du groupe. Ils terminent troisième à égalité de points avec l’Arsenal de Thierry Henry mais derrière les Londoniens à la différence de buts particulière. Ce n’est que partie remise pour les Lyonnais, qui feront parler d’eux de nombreuses saisons en Ligue des Champions par la suite. 

4 clubs sur 6 bloqués en poules

Pour les quatre autres novices issus de la Ligue 1 McDonald’s, l’aventure s’arrêtera à l’issue de la phase de groupes, mais avec malgré tout quelques faits d’armes.

Champion de France en 1998, le RC Lens du « Druide » Daniel Leclercq tombe dans la poule E avec Arsenal, le Dynamo Kiev et le Panathinaikos en 1998/99. Pour leur premier match en C1, les Sang et Or reçoivent les Gunners et arrachent un bon match nul grâce à Tony Vairelles (1-1). Leur premier exploit dans la compétition interviendra justement face aux Londoniens, mais au match retour. A Wembley, où le match a été délocalisé, les Artésiens s’imposent 1-0 grâce à un but mémorable de  Mickaël Debève. Malheureusement, cela ne suffira pas au RCL, qui termine finalement parmi les moins bons deuxièmes avec 8 points, devant Arsenal (3e), mais derrière le Dynamo Kiev d’Andreï Shevchenko et de Sergueï Rebrov.

Voisin des Lensois, le LOSC débute en C1 trois ans plus tard, lors de l'exercice 2001/02. Emmenés par Vahid Halilhodzic, les Dogues viennent de terminer à une superbe troisième place en Ligue 1 alors qu’il venait de monter de Ligue 2. Ils commencent leur campagne européenne par un authentique exploit en tour préliminaire en allant gagner à Parme (0-2) grâce à Salaheddine Bassir et Johnny Ecker. Malgré une défaite à domicile (0-1) au match retour, ils accèdent bien à la phase de groupes. Opposé à Manchester United, au Deportivo La Corogne et à l’Olympiakos, le club lillois reste invaincu à domicile (au stade Bollaert) avec 1 victoire face aux Grecs et 2 matchs nuls face aux Anglais et aux Espagnols, mais il termine troisième de son groupe avec 6 points. Il est ainsi reversé en Coupe de l’UEFA.

Le Montpellier Hérault SC (2012/13) et le Stade Rennais F.C. (2020/21) ont tous deux connu des premières plus compliquées dans la compétition. Dans le groupe de Schalke 04, d’Arsenal et de l’Olympiakos, les Héraultais n’ont pu éviter la dernière place, avec 2 points récoltés face aux Allemands. Même classement pour les Bretons (1 point), huit ans plus tard, dans une poule relevée composée de Chelsea, Séville et Krasnodar.