Comment résumez-vous la saison de l’AJ Auxerre ?
Incroyable ! On est parti de loin avec un groupe qui était un peu traumatisé par sa descente. Il a fallu remobiliser tout le monde pour atteindre notre objectif. La première idée a été de permettre aux joueurs de reprendre du plaisir dans le jeu. Ils se sont identifiés à ce projet et ils ont de fil en aiguille amené les supporters avec eux. On a vécu une saison magnifique !
Comment avez-vous vécu le coup de sifflet final face à l’Amiens SC ?
J’ai ressenti beaucoup de joie, beaucoup de fierté. Quand on passe presque toute la saison en tête au classement, il faut savoir assumer. Une saison, c’est beaucoup de pression et de stress, donc une fois que l’objectif est atteint, on ressent forcément du soulagement. En plus, avec tout le public qui nous avait suivis à Amiens, c’était spécial. Dans ces moments-là, on passe par toutes les émotions !
Quelle est la meilleure ambiance que vous avez connue cette saison ?
C’est difficile de ressortir un match. Avec notre public, l’ambiance était encore plus belle match après match. Quand on voit tous les matchs qu’on a joués à guichets fermés et le nombre de supporters lors des déplacements… C’était une magnifique récompense de les voir autant s’identifier à l’équipe. Ils ont été exceptionnels tout au long de la saison.
« Le tournant ? Le match face à Angers »
Quel a été le match le plus difficile pour votre équipe ?
Ils l’ont tous été mais certains se sont mieux terminés que d’autres. Mais si je dois en ressortir un, c’est le récent déplacement à Rodez (défaite 2-0). On a été battu logiquement par une très belle équipe.
Et le plus abouti ?
Il y en a plusieurs ! La victoire contre le Paris FC (2-0) a été très satisfaisante, tout comme les deux précédentes face à Laval (4-0) et Dunkerque (1-3). Plus tôt dans la saison, on avait aussi livré de belles prestations face à l’AS Saint-Etienne à domicile (5-2) et face aux Girondins de Bordeaux (2-4 et 3-1).
Quel a été le tournant ?
Je pense que c’est le match à domicile face à Angers avec le but de Jubal sur pénalty à la 91e minute (1-0). L’équipe avait été réduite à dix dès la première période (Elisha Owusu avait été expulsé à la 37e minute) et elle avait réussi à rester solide avant d’arracher la victoire dans les derniers instants. A partir de ce match, on est passé devant le SCO, puis on n’a plus jamais lâché la première place.
Quel but vous a le plus marqué ?
Avec 72 buts inscrits, le choix est difficile ! Ceux qui m’ont plu, ce sont ceux qu’on a travaillés. Par exemple, on a mis beaucoup de buts sur des coups de pied arrêtés avec des combinaisons répétées à l’entraînement. Sinon, celui qui me vient en tête, c’est le but de Florian Ayé sur un centre de Gideon Mensah face à Annecy à domicile. C’est l’un des mieux construits de la saison.
« On a ressenti dès la préparation qu’il se passait quelque chose »
Comment expliquez-vous votre efficacité offensive ?
Tous nos attaquants ont été très prolifiques. On n’a aucun joueur à 20 buts mais on a beaucoup de joueurs à 10 buts ou un peu moins : Ado Onaiwu (15), Gauthier Hein (11), Florian Ayé (10), Lassine Sinayoko (8), Gaëtan Perrin (7)… C’était important pour moi car ça illustre un vrai collectif. Djibril Cissé a aussi été très présent pour les aider !
Qu’est-ce qui vous le plus surpris dans votre équipe ?
J’ai une nouvelle fois envie de mettre en avant le collectif ! C’est ma plus grosse satisfaction de la saison. Il a su assumer tout au long de la saison notre objectif et maintenir une très bonne qualité de jeu.
Comment était l’ambiance dans le vestiaire ?
On dit toujours que c’est plus facile quand on gagne mais on a ressenti dès la préparation l’été dernier qu’il se passait quelque chose dans le groupe. Après la descente, les joueurs se sont tout de suite remobilisés pour remonter au plus vite.
Quelle importance ont eu les cadres ?
Ils ont été primordiaux. Ils ont su amener tout le vestiaire dans leur sillage et très bien collaborer avec le staff.
Qu’est-ce qui restera votre meilleur souvenir ?
Le coup de sifflet final à Amiens ! C’est l’aboutissement de tout le travail effectué cette saison. On pouvait enfin dire qu’on était en Ligue 1 Uber Eats !
Et votre plus mauvais ?
Il n’y a pas eu beaucoup de mauvais moments. Peut-être le 4e but encaissé à Quevilly à la dernière minute (4-3). C’est un match qu’on n’aurait jamais dû perdre !
Il s’agit de votre 3e montée en Ligue 1 Uber Eats à titre personnel…
Je n’ai pas secret. Je crois que c’est surtout le résultat d’une unité qui se crée au sein d’un club, de la direction aux joueurs. Je suis également bien aidé par les compétences de mon staff au quotidien. La qualité des joueurs fait beaucoup. Sans avoir des joueurs de qualité comme j’ai pu avoir cette saison, on n’est pas grand-chose quand on est entraîneur !