Andy Diouf : « Mon prêt m’a offert une année de référence »

Interview
Publié le 01/08/2024 à 10:45
6 min de lecture
Le milieu lensois Andy Diouf a passé la saison 2022/2023 en prêt au FC Bâle, lorsqu'il appartenait encore au Stade Rennais.

Avant de rejoindre le RC Lens l’été dernier, Andy Diouf avait opté pour un départ en prêt à l’étranger. Dans le cadre de la série « Au plus près des prêts », retour sur ce choix qui s’est avéré une totale réussite pour la carrière du jeune joueur. Entretien.

Dans quelle situation vous trouviez-vous au Stade Rennais F.C. au moment de votre départ en prêt au FC Bâle en juillet 2022 ?
C’était la fin de ma première saison en professionnel avec le Stade Rennais (2021/2022). J’avais eu un peu de temps de jeu avec cinq petites apparitions en Ligue 1 Uber Eats (9 minutes au total). Mais pour ma deuxième saison pro, j’aspirais à plus. Donc lorsqu’il y a eu cette opportunité de partir, je n’ai pas hésité.

Cela a-t-il été votre première velléité de départ à l’époque ?
Déjà à la mi-saison au moment de la trêve de décembre, j’avais fait un point avec Rennes pour envisager un départ en prêt, mais pour un prêt sec cette fois. Mais le club préférait me conserver. Ils m’ont dit qu’ils allaient avoir besoin de moi sur la deuxième partie de saison. Le fait de ne pas avoir pu obtenir ces minutes m’a conduit à renouveler ma demande à la fin de la saison.

Vous pensiez avoir davantage de possibilités d’y parvenir en Suisse qu’en Ligue 1 McDonald's ?
Oui, même si Bâle est un bon club, il y avait moins de concurrence en Suisse. Le Stade Rennais est un plus grand club à mes yeux. Un club qui a de grandes ambitions et vise l’Europe tous les ans. Et il avait recruté plusieurs joueurs d’expérience à mon poste (Baptiste Santamaria et Lovro Majer à l’été 2021), donc je sentais que ça serait difficile pour moi d’obtenir le temps de jeu souhaité. C’est ce qui m’a motivé à aller ailleurs.

« Je voulais montrer ce dont j’étais capable »

Comment un départ en prêt avec option d’achat s’est-il décidé ?
Je suis parti en prêt avec une option d’achat, parce que le Stade Rennais ne voulait pas me vendre à l’époque. Et en face, le FC Bâle ne souhaitait pas seulement un prêt sec. Donc ils ont trouvé un terrain d’entente avec cette formule.

Quelle importance cela a-t-il eu dans votre choix que ce départ se fasse sous la forme d’un prêt avec option d’achat ?
Me concernant, le fait que ça soit un prêt ou autre n’est pas spécialement entré en ligne de compte. L’essentiel pour moi était de pouvoir rejoindre un club et d’y trouver ma place, me montrer pendant un an. Si j’y parvenais, je savais qu’il n’y aurait par la suite que du positif. 

Et dans votre rapport avec le nouveau club ?
Dans mon investissement personnel et mon intégration, je ne fais pas de différence entre un prêt et un transfert. J’ai fait la même chose à Bâle qu’au RC Lens cette saison. Dans ces deux clubs, j’ai été très bien intégré.

Avez-vous trouvé ce que vous étiez venu chercher à Bâle ?
Le club m’a offert une année de référence. C’était bien de connaître une première saison avec du temps de jeu. Je voulais prendre de l’expérience et découvrir une Coupe d’Europe. Cela m’a donné confiance pour la suite. Quand je suis parti en prêt, je pensais que ça serait pour un an. Mon objectif était d’y exploser pour ensuite mieux revenir à Rennes ou alors que Bâle me vende à la fin. Cela a été une expérience nouvelle. Je voulais montrer ce dont j’étais capable. Et j’ai réussi à être décisif et à prendre une place importante au sein d’un collectif.

« Je me suis dit que l’Europe pourrait m’offrir une belle visibilité »

Est-ce que vous aviez d’autres propositions que celle du FC Bâle ?
J’avais plusieurs propositions de transferts entre les mains, mais comme je l’ai dit le Stade Rennais ne voulait pas me vendre, et de mon côté non plus je ne souhaitais pas un transfert à l’étranger. J’ai aussi eu des prêts sans option d’achat qui n’arrangeaient pas trop les clubs. Il y a eu l’offre du FC Bâle qui faisait les barrages de la Ligue Europa Conference. Je me suis dit que l’on pouvait se qualifier, ce qui pourrait m’offrir une belle visibilité.

Vous souvenez-vous comment avoir réagi en apprenant l’intérêt du FC Bâle et la perspective de partir à l’étranger ?
J’étais spontanément intéressé, mais je n’ai pas pour autant tout de suite validé. J’avais besoin d’avoir le coach, de consulter ma famille, qui m’a d’ailleurs poussé à le faire. Il y avait des craintes, car c’était une première pour moi. La première fois que je quittais mon club formateur, que j’allais à l’étranger en effet. Mais je savais aussi que j’y retrouverai des joueurs français (Andy Pelmard, Jean-Kévin Augustin et Hugo Vogel) qu’il y aurait donc une partie du vestiaire avec lequel je pouvais facilement parler (le vestiaire comptait aussi plusieurs francophones). J’ai pu m’entretenir avec le coach (Alexander Frei), avec qui je communiquais en français également. Tout cela m’a rassuré.

Quelle importance avez-vous accordé au fait que l’entraîneur soit Alexander Frei, un ancien Rouge et Noir ?
Plus que son passage au Stade Rennais, c’est qu’il soit francophone et qu’il ait été un grand joueur qui ont contribué à me convaincre. De plus, le courant est très bien passé entre nous. Il m’a dit qu’il savait qui j’étais. Il avait pris le temps d’analyser mon jeu et de se renseigner sur moi. Le coach connaissait mes points forts et mes faiblesses et savait comment il allait m’utiliser. Le projet devenait très clair pour moi.

« Je n’étais jamais allé en Espoirs avant la Suisse »

Quels moments de cette saison en prêt ont été selon vous décisifs pour la suite de votre carrière ?
En allant jusqu’en demi-finales de la Conference League, ça offrait de l’exposition. Car il y avait du monde qui nous suivait. Cela m’a fait du bien de jouer l’Europe. Je sais aussi que beaucoup de personnes ont vu les matchs contre Nice, ou encore que des membres du RC Lens sont venus me superviser lors de la demi-finale à la maison contre la Fiorentina. Ce sont ces types de matchs qui ont joué en ma faveur.

Mais sur le moment, aviez-vous conscience que vous réalisiez des choses importantes dans votre jeune carrière ?
Je me suis rendu compte que mes performances étaient observées. Nous, les joueurs, sommes attentifs à ce qui se dit sur nous. Quand Bâle a commencé à avancer dans la compétition, j’ai eu de bons échos de mon entourage. Je savais que cela allait avoir des conséquences positives.

Comme les convocations chez les Espoirs ?
En effet, les Espoirs ont été une autre bonne nouvelle ! Je n’y étais jamais allé avant de partir en Suisse. Je n’avais alors pas de statut suffisant. Disons que je n’étais pas un titulaire indiscutable en sélection. Ce prêt m’a clairement permis d’aller plus haut.

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