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Avant Cherki, ils ont quitté la Ligue 1 McDonald’s pour City
Depuis l’Anglais Clive Allen passé des Girondins à Manchester City à l’été 1989, dix-mois seulement après son arrivé en France, ils sont désormais 17 avec Rayan Cherki à avoir rallié le club mancunien directement depuis la Ligue 1 McDonald’s.
A l’image d’Abdukodir Khusanov, révélation de la première partie de saison 24/25 avec le RC Lens et parti l’hiver dernier en Premier League, les Citizens viennent plus fréquemment recruter des joueurs évoluant en Ligue 1 McDonald’s. En tous les cas davantage qu’à l’époque où l’équipe ne jouait pas les premiers rôles en Premier League, sauf sous l’ère Kevin Keegan (2001-2005).
L’Ouzbek à 20 ans, avant lui Savinho arrivé de l’ESTAC au même âge en juillet 2024, et Jérémy Doku à 21 ans un an auparavant étaient tous des pépites à leur arrivée à City. Ce dernier, arrivé du Stade Rennais, le 2e de l’histoire après le gardien suédois Isaksson (06/07), était tout de même déjà un Diable Rouge car international depuis septembre 2020.
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Doku, un pari pas si risqué
Contrairement à Rayan Cherki qui a livré une saison pleine avec l’Olympique Lyonnais à 21 ans, aussi bien dans l’élite qu’en Ligue Europa, Jérémy Doku était encore un diamant à polir à son arrivée outre-manche. Ce qui ne l’a pas empêché de rapidement séduire Pep Guardiola, notamment en scorant dès sa 2e apparition en septembre 2023. « Quand on achète un jeune joueur comme lui pour plusieurs années, il faut être patient. Je ne m’attendais pas à ce qu’il joue comme il l’a fait aujourd’hui pour son deuxième match avec City », avait commenté le coach espagnol à l’époque.
En Ligue 1 McDonald’s, Jérémy Doku avait disputé 75 rencontres avec le SRFC, mais seulement 20 comme titulaire, pour 10 buts inscrits en laissant entrevoir par intermittence l’étendue de son talent avec son incroyable capacité d’élimination par le dribble. Un manque de régularité qui n’a pas du tout fait hésiter « MC ».
Le plus surprenant : Khuzanov
Abdukodir Khusanov a été un mouvement encore plus inattendu que celui de l’international belge. Parfait inconnu à son arrivée dans l’Artois en juillet 2023, le défenseur n’a eu besoin que de 24 apparitions en Ligue 1 McDonald’s et 29 minutes de jeu en Ligue des Champions pour taper dans l’œil des Citizens qui ont foncé sur lui, séduits par sa puissance et ses interventions musclées. « Il a une qualité spéciale. Vraiment spéciale. Il est très rapide et il apporte sa passion. », a expliqué Guardiola, en avril dernier. Beaucoup utilisé les premières semaines après sa venue avec une première titularisation en carrière en Ligue des Champions (au Bernabeu vs le Real Madrid), à cause de nombreuses absences, l’Ouzbek a ensuite rejoint le banc mancunien.
Guardiola recrute à l’AS Monaco… tombeur de City
Au total depuis sa prise de fonction à Manchester City en février 2016, Pep Guardiola a recruté six joueurs évoluant auparavant en Ligue 1 McDonald’s. Leur point commun est qu’ils étaient tous jeunes au moment de leur transfert.
Les premiers joueurs que le tacticien catalan avait fait venir sont les Monégasques Benjamin et Mendy et Bernardo Silva (23 ans chacun) fraîchement sacrés en Ligue 1 McDonald’s, mais surtout bourreaux de City en 8es de finale de la Ligue des Champions quelques mois plus tôt…En quête d’un premier titre en Premier League après deux échecs, « Pep » y parvient en atteignant les 100 points dès la première saison du latéral français, qui ne participe qu’à 7 rencontres (rupture du ligament croisé) et du Portugais.
Keegan mise sur Benarbia qu’il ne connaît pas…
L’autre période qui a vu Manchester City s’intéresser activement aux joueurs de Ligue 1 McDonald’s remonte au tout début du 21e siècle, quand Manchester City peinait à s’inscrire dans la durée parmi l’élite anglaise.
Sous Kevin Keegan, ancien Ballon d’Or 1978 et 1979, les Citizens ont fait venir 9 joueurs « français ». Mais avec des profils plus variés que sous l’ère du coach espagnol. A l’image du premier d’entre eux qui est très expérimenté. Mi-septembre 2001, Ali Bernarbia, à 33 ans, est le joueur d’expérience sur lequel l’entraîneur anglais va s’appuyer pour faire remonter le club en Premier League. La mission sera accomplie avec un titre, alors que Keegan ne connaissait pas du tout le meneur algérien à sa signature. C’est son assistant, Arthur Fox, qui lui a conseillé de le recruter. Pour le convaincre, il lui a raconté que Benarbia avait « détruit à lui seul » Newcastle avec Monaco (3-0, avec un doublé en quarts de Coupe UEFA). Arrivé libre, Benarbia finit sa 1ère saison avec le titre de meilleur joueur de City et membre du 11-type de la saison de 2e Division anglaise. Une adaptation réussie que n’a pas partagé Alioune Touré, arrivé de Nantes au mercato d’hiver 2002 (1 match).
Anelka, la recrue star
Remonté en PL, Manchester City et Keegan restent attentifs aux frenchies. Deux supplémentaires vont rejoindre Benarbia, deux autres Parisiens qui évoluaient tous deux loin de la capitale en prêts : Nicolas Anelka et Sylvain Distin. Ce dernier restait sur une saison à Newcastle et souhaitait poursuivre l’aventure en Angleterre, quand Nicolas Anelka avait passé les six derniers mois à Liverpool. L’attaquant international qui a déjà connu la gloire européenne au Real Madrid s’avère être la plus grande star passée directement de la Ligue 1 McDonald’s à Manchester City. Adulé par les fans, Anelka a même occupé la tête des buteurs lors de sa 2e saison, cumulant 37 buts en 89 matchs de championnat pour les Sky Blues.
Marc-Vivien Foé dispute sa dernière saison avec City…
La saison suivante, Manchester City reste une formation modeste du championnat. Et, trois autres joueurs de Ligue 1 McDonald’s débarquent dans le club anglais. Un seul y brille, à savoir Marc-Vivien Foé. Le Camerounais y dispute sa dernière saison avant son décès en juin 2023. Prêté par l’OL, il est un des hommes de bases de Keegan. Ce qui n’a pas été le cas des deux autres recrues effectuées outre-manche. En janvier, le défenseur David Sommeil quitte Bordeaux pour City, alors que l’OM prête avec option d’achat Djamel Belmadi. Le joueur marseillais a convaincu Kevin Keegan lors d’un test, sans trop d’effets par la suite avec 8 petites apparitions au total…
A l’été 2003, ce sont deux autres éléments évoluant dans l’élite française qui rejoignent les Sky Blues. Du haut de ses 279 matchs de Ligue 1 McDonald’s en 11 saisons, Antoine Sibierski (29 ans) est un milieu de métier à son arrivée. Restant sur sa meilleure saison au RC Lens avec des matchs spectaculaires en Ligue des Champions contre l’AC Milan et le Bayern Munich et un titre de champion de France raté pour deux points, il choisit malgré tout de rejoindre le second club de Manchester à l’époque. « Quand Keegan vous appelle, ça ne se refuse pas ! », justifiait-il. Et puis, il réalise un rêve en jouant en Angleterre, d’autant plus dans un club populaire. Il y trouve rapidement sa place, illustré par un but lors de son 1er match aux côtés d’Anelka.
A la mi-saison (2003/04), City et l’OM s’entendent pour un échange de centraux, Sommeil passant de Marseille à Manchester et Daniel Van Buyten (26 ans) faisant le chemin inverse. Un an après avoir refusé un départ pour l’autre club de Manchester, United ; ne s’estimant pas prêt. A City après un départ aussi rapide que surprise de l’OM, Big Dan ne s’y impose pas (5 matchs)…évoquant à la fin de sa carrière un choix par défaut.
Le départ de Keegan à la tête de l’équipe en mars 2005 a mis fin à la mode des joueurs du championnat de France à Manchester City que Pep Guardiola a donc relancé une douzaine d’années plus tard et dont Rayan Cherki va écrire un nouveau chapitre à partir de 2025/26.
