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Adrien Rabiot passe à l’offensive

Plus de six ans après son dernier match de Ligue 1 McDonald’s au Parc des Princes avec le PSG, Adrien Rabiot retrouvera son ancien public dimanche sous le maillot du rival marseillais. Recrue surprise de l’OM, le milieu devenu polyvalent a bien changé depuis son départ de France à l’été 2019. Focus en stats.
Publié le 13/03/2025 à 09:07
4 min de lecture
Adrien Rabiot a rejoint l'OM en septembre dernier, lui qui a été formé au PSG.

« Cela a pu en décevoir certains mais ce choix m’appartient ». Lorsqu’il se présente en conférence de presse le 18 septembre dernier à Marseille, Adrien Rabiot prend la parole dans la peau d’un international expérimenté et d’une valeur sûre du continent, mais avant tout avec l’étiquette encombrante d’ancien joueur du Paris Saint-Germain.

Arrivé libre de tout contrat après la fin du mercato estival, le milieu de bientôt 30 ans est revenu en France après cinq saisons pleines à la Juventus marquées notamment par un Scudetto en 2020. L’international français a fait le choix du come-back en Ligue 1 McDonald’s mais très loin de sa région parisienne natale puisque c’est en Provence qu’il a posé ses valises. Ce changement drastique et inattendu a aussi été symbolisé par un tout nouveau rôle à l’OM ces derniers mois, dans la lignée de son Euro 2024 avec l’équipe de France.

Un positionnement nouveau en Ligue 1 McDonald’s

Lors de ses 6 premières rencontres de Ligue 1 McDonald’s sous les ordres de Roberto De Zerbi, Adrien Rabiot occupait un positionnement classique, dans le cœur du jeu, avant un changement de système de son entraîneur au lendemain d’une déconvenue à domicile face à Auxerre (1-3). En passant d’une défense à quatre à une défense à trois, le coach italien a aussi arrêté d’utiliser de véritables ailiers pour choisir deux milieux offensifs plus centraux en soutien de l’avant-centre.

L’ancien Parisien a ainsi pris place derrière Elye Wahi, Neal Maupay puis Amine Gouiri, dans ce rôle de milieu offensif de soutien légèrement décalé sur la gauche, dans un profil bien différent de Mason Greenwood de l’autre côté. Comme l’illustre la carte de ses positions, Adrien Rabiot a passé jusqu’ici plus de la moitié de ses minutes en tant que milieu offensif ou second attaquant cette saison, après avoir été cantonné à un rôle de milieu de terrain central ou défensif lors de ses six saisons pleines avec le PSG dans l’élite.

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Moins de ballons touchés, plus de danger

Ce changement de position se remarque aisément dans ses statistiques, qui se rapprochent de celles d’un joueur offensif plutôt que d’un milieu de terrain plus reculé. De 2013/14 à 2018/19, ses campagnes pleines en Ligue 1 McDonald’s avec le PSG, Rabiot touchait une moyenne de 97 ballons par 90 minutes dont 1,2 dans la surface adverse, contre 74 ballons touchés mais 3,1 dans la surface adverse cette saison.

Il participe donc moins au jeu cette saison (4,8 ballons récupérés/90 minutes contre 7,7 à Paris, 49% de duels gagnés contre 58%), mais bien plus aux tâches offensives, avec plus de tirs (1,6 contre 1,0), de tentatives cadrées (0,8 contre 0,3) et deux fois plus de grosses occasions (0,38 contre 0,16). À l’OM, seul Mason Greenwood a d’ailleurs tenté (88) et cadré (41) plus de tirs qu’Adrien Rabiot (30 et 14) depuis le début de la saison. Sur ses 20 apparitions en Ligue 1 McDonald’s cette saison, Rabiot a aussi inscrit cinq buts, battant déjà son record sur une saison dans l’élite française.

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Une fiabilité capitale 

Arrivé sans avoir joué depuis la fin de l’Euro avec les Bleus, Adrien Rabiot aura attendu un mois avant de connaître sa première titularisation de la saison, le 20 octobre à Montpellier (0-5). Mais les doutes quant à sa forme ont rapidement été dissipés puisqu’au-delà d’enchaîner les rencontres et les prestations convaincantes, il fait partie des deux seuls joueurs de champ à ne pas avoir manqué la moindre minute en Ligue 1 McDonald’s depuis cette date (avec le défenseur d’Angers Jordan Lefort). Un retour au premier plan qui lui a aussi permis de retrouver l’équipe de France en novembre, avec un doublé de la tête face à l’Italie à la clé.

L’ex-titi parisien compte bien jouer un mauvais tour à son ancien club ce dimanche, après des retrouvailles discrètes en octobre dernier où il avait beaucoup couru derrière le ballon. Il avait d’ailleurs été le joueur ayant parcouru la plus grande distance ce soir-là (12,5 km), plombé par les 70 minutes passées par son équipe en infériorité numérique. S’il venait à se rattraper et à marquer au Parc des Princes, il deviendrait seulement le quatrième joueur de l’OM à marquer à Paris dans l’élite après avoir porté le maillot rouge et bleu, après Xavier Gravelaine, Florian Maurice et Lorik Cana. Un sacré coup qui lui permettrait aussi d’entrer définitivement dans le cœur des Marseillais et de soigner son retour dans son ancien jardin.

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