Arbitrage : Le débrief de la 22e journée

Arbitrage by La Poste
Publié le 19/02/2025 à 15:36
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Vanderson et Nicolas Cozza.

Après chaque journée de Ligue 1 McDonald’s, la Direction de l'arbitrage de la FFF analyse certaines situations qui ont nécessité le recours à l'assistance vidéo durant le week-end.

Dans le cadre de la 22e journée du championnat de France de Ligue 1 McDonald's, la Direction de l’arbitrage analyse quatre situations intervenues au cours du week-end.

Toulouse FC - Paris Saint-Germain (39e minute)

¨Parti de sa moitié de terrain, l'ailier parisien Bradley Barcola envoie le ballon devant lui afin de lancer une attaque rapide. Au moment où il touche le ballon une seconde fois à hauteur de la ligne médiane, le milieu toulousain Vincent Sierro le fait chuter avec ses jambes, sans toucher le ballon. L’arbitre sanctionne immédiatement cette faute d’un avertissement pour avoir stoppé une occasion prometteuse et explique sa décision au capitaine parisien. L’arbitre vidéo vérifie la situation sur la base d'un potentiel anéantissement d’occasion de but manifeste passible d’exclusion, puis il valide la décision prise par l’arbitre.

L’analyse de la Direction de l’arbitrage

Les deux adversaires sont lancés à pleine vitesse et la faute commise par Vincent Sierro est réalisée de façon inconsidérée, son intention étant clairement de stopper la course de Bradley Barcola. Même si l'intervention de Sierro est clairement illicite, elle ne saurait être considérée de façon unique comme une mise en danger de l'intégrité physique de Barcola. Par ailleurs, la distance importante entre le lieu de la faute et le but et le placement d'un autre défenseur toulousain dans l'axe du terrain pour lequel une capacité d'intervention ne peut être exclue, confirment ici l'avertissement. La bonne décision a donc été prise sur le terrain.

AS Monaco – FC Nantes (8e minute)

Le latéral monégasque Vanderson joue le ballon de son pied droit lorsqu’il reçoit la semelle du pied gauche du défenseur nantais Nicolas Cozza sur le tibia. L’arbitre siffle la faute et son arbitre assistant, bien positionné, lui indique immédiatement la hauteur du contact et sa dangerosité pour la victime. L’arbitre décide alors d'exclure Nicolas Cozza pour une faute grossière. L’arbitre vidéo confirme cette décision disciplinaire.

L’analyse de la Direction de l’arbitrage

Nicolas Cozza intervient avec retard par rapport au moment où le ballon est joué par son adversaire. Son geste met clairement en danger l'intégrité physique de Vanderson, avec un impact de la semelle sur le tibia et une intensité qui provoque l’extension complète de la jambe du Brésilien au niveau de son genou. Cette infraction correspond donc explicitement à une faute grossière : elle nécessitait bien une exclusion.

Stade Brestois 29 – AJ Auxerre (25e minute)

L'attaquant brestois Mama Baldé, lancé dans la profondeur, contrôle le ballon puis, à l’intérieur de la surface de réparation adverse, réalise un crochet intérieur afin de s’ouvrir l’espace vers le but. Alors que le défenseur auxerrois Jubal est proche de lui, Mama Baldé tombe au sol. L’arbitre siffle immédiatement et lui inflige un avertissement pour avoir simulé une faute. L’arbitre vidéo revisionne les images afin de s’assurer qu'il ne s'agit pas d'une situation de potentiel pénalty et décide rapidement de valider la décision prise par l’arbitre.

L’analyse de la Direction de l’arbitrage

Les images montrent d'abord nettement la volonté du défenseur auxerrois Jubal de ne pas provoquer le moindre contact avec Mama Baldé. Elles confirment également le fait que le léger contact qui se produit est exclusivement dû au déplacement de Baldé qui, après avoir joué le ballon, chute délibérément. Ce comportement de l'attaquant brestois a pour objectif de tromper l'arbitre en faisant semblant d'être victime d'une faute. Au regard des lois du jeu, il doit être considéré comme une simulation, et sanctionné par un avertissement. Le discernement de l'arbitre et la vérification rapide de la situation par l'arbitre vidéo ont ainsi permis de prendre la bonne décision.

Stade Rennais FC – LOSC (40e minute)

Dans la surface de réparation rennaise, le milieu lillois Ngal'ayel Mukau frappe au but. Le ballon est alors contré par le bras du défenseur rennais Christopher Wooh à proximité de sa surface de but, dans l’axe du but, sans que l’arbitre n’intervienne. L’arbitre vidéo analyse la nature de ce contact puis, considérant qu'il s'agit d'une erreur manifeste de ne pas sanctionner ce geste, invite l’arbitre à venir voir les images en bord de terrain. L’arbitre décide finalement d’accorder un pénalty et d’avertir le joueur fautif.

L’analyse de la Direction de l’arbitrage

La décision finale prise par l'arbitre grâce à l'intervention de l'arbitre vidéo est celle attendue : pénalty et avertissement pour Christopher Wooh pour comportement antisportif. En effet, les images montrent clairement que le défenseur rennais intervient en avançant délibérément son bras droit en direction du ballon qui se dirigeait vers le but, dans une position qui augmente artificiellement la surface couverte par son corps, ce qui est sanctionnable au sens de la loi 12. Il convient de préciser que la position du gardien de but rennais, derrière son défenseur, ne permet pas de conclure avec certitude que le geste du défenseur anéantit une occasion de but manifeste, d'où la décision d'avertir (et non d'exclure) le joueur fautif.