Arbitrage by La Poste

Arbitrage : Jordan James aurait dû être expulsé

Après chaque journée de Ligue 1 McDonald’s, la Direction de l'arbitrage de la FFF analyse certaines situations qui ont nécessité le recours à l'assistance vidéo durant le week-end.
Publié le 11/02/2025 à 10:57
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Jordan James auteur d'une faute sur Benjamin Bouchouari.

Dans le cadre de la 21e journée du championnat de France de Ligue 1 McDonald's, la Direction de l’arbitrage analyse cinq situations intervenues au cours du week-end.

FC NANTES – STADE BRESTOIS (9e minute)
Un coup franc est exécuté par l'équipe de Brest en direction du but nantais. Deux adversaires s’élèvent alors dans la surface de réparation pour jouer le ballon de la tête. Le défenseur nantais Marcus Coco réussit à jouer le ballon qui parvient à Pierre Lees-Melou au second poteau. En reprenant le ballon de volée, ce dernier redresse la trajectoire du ballon vers son partenaire Ludovic Ajorque qui marque le but. Convaincu que le ballon est dévié par l'attaquant brestois Abdallah Sima et que son partenaire Ludovic Ajorque est en position de hors-jeu, l’arbitre assistant lève immédiatement son drapeau. L’arbitre vidéo vérifie la situation et réalise non seulement que le ballon est dévié par un défenseur, mais également que le ballon n'a pas franchi entièrement la ligne de sortie de but. C'est la raison pour laquelle il décide d'indiquer à l'arbitre de valider le but.

L’analyse de la Direction de l’arbitrage
Les images confirment l'analyse de l'arbitre vidéo : le ballon est uniquement joué dans la surface de réparation par le défenseur nantais Marcus Coco et il ne quitte pas entièrement l'aire de jeu. Par ailleurs, après un nouveau travail d'analyse de la situation, il s'avère que Pierre Lees-Melou n'était pas en position de hors-jeu, ni lorsque le coup franc est joué, ni lorsque le ballon est touché de la tête. Par conséquent, le but devait donc bien être accordé, sans visionnage de la situation par l'arbitre en bord de terrain puisque la situation ne revêtait aucune part d'interprétation.

AS SAINT ETIENNE - STADE RENNAIS F.C. (16e minute)
Le joueur stéphanois Benjamin Bouchouari conduit son ballon balle au pied et franchit la ligne médiane lorsqu’il est victime d’une faute de la part du joueur rennais Jordan James. En effet, ce dernier est intervenu sur le joueur stéphanois en lui écrasant avec la semelle l’intérieur de la cheville gauche, sans toucher le ballon, ce qui a occasionné la perte de la chaussure du joueur stéphanois. L’arbitre siffle la faute et adresse un avertissement au joueur rennais. L’arbitre vidéo vérifie la nature de ce contact et estime qu'il n'est pas clairement erroné de considérer cette infraction comme ne relevant pas d'une faute grossière : il valide alors la décision prise sur le terrain.

L’analyse de la Direction de l’arbitrage 
Les images montrent clairement la mise en danger de l’intégrité physique de l’adversaire, avec un geste du joueur rennais Jordan James non maîtrisé, effectué avec la jambe droite tendue et la semelle de la chaussure venant directement impacter la cheville de l'adversaire. L'intensité du contact et la conséquence immédiate de la torsion de la cheville sont des critères justifiant ici une faute grossière : un visionnage en bord de terrain était attendu pour que la décision finale soit un carton rouge.

OLYMPIQUE LYONNAIS - STADE DE REIMS (87e minute)
Le joueur lyonnais Corentin Tolisso joue le ballon du pied gauche, puis est victime d’une semelle sur le tendon d’Achille de la part du joueur rémois Zabi Patrick Gueu. L’arbitre, idéalement placé, siffle la faute et exclut immédiatement le fautif pour une faute grossière. L’arbitre vidéo vérifie la situation et valide rapidement la décision prise par l’arbitre.

L’analyse de la Direction de l’arbitrage
Alors qu'il n'est pas en mesure de jouer le ballon, le joueur rémois Zabi Patrick Gueu intervient au niveau du tendon d'Achille du joueur lyonnais Corentin Tolisso, avec la jambe droite tendue et la semelle de la chaussure qui vient directement impacter l’arrière du pied du joueur lyonnais. Réalisé par derrière et sans possibilité pour la victime de l'éviter, ce geste met clairement en danger l'intégrité physique de l'adversaire : l'exclusion directe était attendue.

OGC NICE - RC LENS (5e minute)
Un but est marqué par l'équipe de Nice après une récupération du ballon à proximité de la surface de réparation adverse. Avant que l’attaquant niçois Evann Guessand ne marque le but, un contact se produit entre l'attaquant niçois Mohamed-Ali Cho et le Lensois Neil El Aynaoui, entraînant la perte de la chaussure de ce dernier. Ne percevant pas de faute, l'arbitre décide d'accorder le but. L’arbitre vidéo vérifie immédiatement le contact entre les deux joueurs et considère qu'il s'agit d'une erreur manifeste de ne pas sanctionner l'intervention du joueur niçois préalable au but : il décide alors d'envoyer les images à l'arbitre en bord de terrain.

L’analyse de la Direction de l’arbitrage 
Les images montrent que le joueur niçois Mohamed-Ali Cho est fautif sur le contact, se rendant coupable d'une semelle claire à l'aide de sa jambe droite tendue sur le pied gauche de son adversaire. Cette intervention illicite empêche le défenseur lensois de jouer normalement le ballon et fait chuter ce dernier. Invité à revisionner la situation en bord de terrain, l'arbitre modifie à juste titre sa décision initiale, en refusant le but et en adressant un avertissement au joueur niçois pour comportement antisportif.

LOSC - LE HAVRE (80e minute)
Sur un centre, le joueur lillois Hakon Haraldsson marque un but, sans que l'arbitre n'identifie de comportement répréhensible. Durant la trajectoire du ballon, le joueur lillois Chuba Akpom s'est pourtant rendu coupable d'une semelle réalisée de façon imprudente sur le pied du joueur havrais Loïc Nego. En travaillant la situation, l'arbitre vidéo repère le geste du joueur lillois Chuba Akpom et considère qu'il serait clairement erroné d'accorder le but, en raison de cette faute commise immédiatement avant ce dernier. Il décide alors de proposer à l'arbitre un visionnage de la situation en bord de terrain, à l'issue duquel l'arbitre modifie sa décision initiale et reprend le jeu par un coup franc direct au bénéfice de l'équipe du Havre.

L’analyse de la Direction de l’arbitrage 
Le contact imprudent entre le pied de l’attaquant lillois Chuba Akpom et celui du défenseur havrais Loïc Nego est avéré. Il empêche le défenseur de jouer le ballon que ce dernier convoitait et d'intervenir normalement. Cette faute apporte donc un avantage déloyal à l’équipe lilloise : le but devait donc être refusé et le recours à l’assistance vidéo était bien attendu pour changer la décision initiale.