Jimmy, peux-tu revenir sur tes liens avec la ville de Paris et sa région ?
J’aime Paris par-dessus tout. Je suis né à l’hôpital Saint-Antoine dans la 12e arrondissement. J’ai vécu avec ma mère dans le XIXe, mais nous n’y sommes pas restés très longtemps. Ensuite, nous sommes partis dans le 92 (les Hauts-de-Seine) du côté de la Garenne-Colombes, puis dans le 95 à Argenteuil, avant de revenir à la Garenne… Après, je me suis un peu écarté de Paris à cause du métier, puisque je suis parti au centre de formation de l’OGC Nice. Mais ma carrière m’a fait revenir en région parisienne, en jouant deux ans au Paris FC (2009-2011). A cette période, je vivais à Nogent-sur-Marne dans le 94. Et après ma période au Gazélec Ajaccio, je suis venu au Red Star (2019-2021), où je vivais à Bécon-Les-Bruyères, à côté de Levallois et Asnières (92). Donc je n’ai jamais vraiment quitté Paris. J’y ai encore de la famille ; mon frère habite à Courbevoie. Je dors chez lui quand je viens sur Paris.
Où aimes-tu aller lorsque tu y retournes ?
Grâce au football, j’ai la chance d’avoir beaucoup voyagé. Et je peux dire que Paris est la plus belle ville du monde ! Et même de très loin. Mon quartier préféré est le 17e arrondissement, les Ternes…ça me rappelle quand ma mère y travaillait, à EDF-GDF. Et je m’y baladais avec elle pendant sa pause du midi. J’adorais ça. Même si maintenant, j’aime bien traîner du côté d’Opéra (9e arrondissement), qui est plus central et me permet de presque tout faire à pieds.
A quelles occasions reviens-tu en région parisienne ?
Quand je viens à Paris, c’est autant pour voir ma famille que pour retrouver mes amis. On se réunit ici, car nous sommes tous éparpillés aux quatre coins de la France. On profite de la ville. On y vient un peu moins qu’à une époque et c’est dommage, car ma femme et moi adorons cette ville. En décembre, je suis venu spécialement pour montrer les décorations de Noël à mon fils de 4 ans. On a fait du lèche-vitrine dans les beaux quartiers… du côté de la Place Vendôme, de la rue Saint-Honoré.
Tu as donc Paris dans la peau. Et également sur la peau…
(Jimmy regarde son tatouage de la Tour Eiffel sur son bras droit). C’est mon enfance, c’est ma ville. Je m’y sens bien. Quand j’y suis, j’ai l’impression de revivre : aller à 300 à l’heure, prendre les transports… Après, je suis content de retourner à la campagne, mais quand j’y viens trois-quatre jours ça me replonge dans la vie parisienne. Il y a toujours quelque chose à faire ici : les musées, un concert, un spectacle, les restos.
Lors de ta dernière expérience « parisienne » au Red Star, arrivais-tu à en profiter ?
Quand je vivais à Bécon, je n’étais qu’à 7 minutes du centre de Paris en Transilien. Donc j’y allais souvent. Mais c’est tombé à l’époque du Covid, donc ce n’était pas facile…En plus ma femme venait d’accoucher, donc je n’ai pas profité de la ville autant que je l’aurais voulu lorsque je jouais au Red Star.
Avant cela, tu as aussi porté les couleurs du Paris FC quand tu avais 21 ans.
Oui et j’aime bien ce club, car il faut féliciter ce que fait M.Ferracci depuis douze ans à sa tête. Ses objectifs étaient claires dès le début et il n’a rien lâché pour en réaliser la plupart. Mais mon club de cœur c’est le Paris Saint-Germain.
De quand date ta passion pour le PSG ?
Cela remonte à mon enfance quand ma mère avait des places au Parc par son travail. Mes deux grands frères ont eux été abonnés à la tribune Auteuil. C’était la passion ! Vers 14 ans, je suis parti à la formation à Nice, donc j’allais au Parc dès que je pouvais quand je revenais.
Te souviens-tu de ton premier match au Parc des Princes ?
J’étais très jeune, mais je crois que c’était un PSG-Bordeaux… Je ne pourrais pas dire l’année, ni le score. J’ai davantage de souvenirs lorsqu’il y avait Ronaldinho. Luis Fernandez le mettait parfois sur le banc, alors quand il partait s’échauffer je ne regardais plus que lui. Je ne regardais pas le match !
Ronnie a donc été ta première idole ?
Même pas. Et ce qui est fou, c’est que j’étais un fan d’Eric Cantona (époque Manchester). C’était pourtant un Marseillais. Je le trouvais incroyable ! Ronnie ce sont mes premiers vrais souvenirs du PSG. Et mes frères étaient fans de George Weah au PSG.
Aujourd’hui, comment se passent les jours de match du PSG pour toi ?
Quand il y a un match, ma femme sait que le soir la TV est prise (rires). Je me suis vu casser des canapés à coups de poings à cause d’une défaite. Cette saison contre Arsenal (défaite 2-0 en C1), j’ai éteint la TV avant la fin et je suis parti me coucher…Donc encore aujourd’hui c’est dur. Je suis un vrai supporter. Il m’arrive même de venir à l’entraînement à Laval avec un sweat du PSG. Dans le vestiaire, il y a d'autres supporters parisiens. Il y a Malick Tchoukounté, le Niçois, tout comme Mamadou Samassa et Mamadou Camara, qui lui est de Bobigny.
Comment a évolué ta relation au PSG avec les années ?
Ma passion pour le PSG ne changera jamais. Mais maintenant que je suis en pro, même si ça reste difficile, je suis plus indulgent quand le PSG perd. Les supporters ne se rendent pas compte de tous les à côtés. Et puis, ils jouent tellement de matchs par saison avec leur club et leur sélection. A cela il faut ajouter les déplacements à travers le monde pour jouer tous les trois jours. C’est incroyable !
Que s’est-il passé le 1er mars 2017 avec les Chamois Niortais ?
On avait affronté le PSG en Coupe de France (8es de finale). Et on avait perdu 2-0. A la fin du match, je me rappelle avoir dit à Blaise Matuidi : « Donnez tout, on compte sur vous ! », car c’était quelques jours avant un match important en Ligue des Champions. Je crois même que c’était le match de la Remontada (huit jours avant le 6-1 au Nou Camp). Je lui avais dit que j’étais supporter du PSG.
Tu dois te souvenir du joueur avec lequel tu avais échangé ton maillot ce jour-là.
C’était avec Maxwell, car il était le seul joueur sur le terrain à avoir déjà remporté la Ligue des Champions. Et en plus j’adorais la classe du joueur, ce qu’il dégageait. Je le trouvais fantastique. S’il y avait eu Verratti… Zlatan n’avait pas joué non plus et Cavani était entré en cours de jeu ; il avait marqué d’ailleurs.