L’interview 100% réseaux sociaux avec Joseph Nduquidi

Joseph, sur quels réseaux sociaux peut-on te trouver ?
C’est sur Instagram que je suis le plus actif. J’y partage ma vie de footballeur. Je suis aussi sur Snapchat où il y a mes amis et sur lequel il y a davantage de discussions. C’est là où je suis le plus ouvert. Cela fait 5-6 ans que je suis présent sur les réseaux sociaux. Au début, je ne postais pas trop, ce n’est que depuis deux ou trois ans que je suis actif. 

Comment as-tu choisi ta photo de profil ?
Elle est très simple : c’est moi avec un ballon. J’ai opté pour une photo de présaison car je l’aimais bien. Je n’ai pas réfléchi plus que cela. Je ne l’ai jamais changée depuis.

Est-ce que tu gères tes réseaux seul ?
Oui, je m'en occupe moi-même. Je sais que le club fait une veille des contenus postés et qu’ils me diront si je fais un petit écart… Mais en ce moment, ça se passe bien ! Je sais qu’il faut être vigilant car cela peut aller vite sur les réseaux sociaux. Il suffit parfois d'une petite réaction ou d'un partage...

As-tu suivi des formations ou des cours sur l’utilisation des réseaux sociaux ?
Le club nous accompagne. Outre le média training, nous avons été sensibilisés dès le centre de formation. Et chez les pros, il y a un atelier dédié avec l’UNFP qui est venue nous parler des dangers des réseaux et des conséquences que peut avoir une mauvaise utilisation. Nous savons qu’un mot ou une phrase peuvent prendre des proportions inattendues. Même si on est au courant, j’ai trouvé ça important de nous le rappeler. 

« J’ai décidé de limiter mon temps sur Instagram »

Quelle est ton utilisation des réseaux sociaux ?
En ce moment, je regarde beaucoup d’humoristes et des trends sur Tiktok. Je suis fan de Nordine Ganso. Je suis tout ce qu’il fait. Je le trouve vraiment drôle. Je m’intéresse aussi à certaines interviews d’acteurs de cinéma. Une des dernières que j’ai regardées, c'est celle de Denzel Washington faite par Sally. Même s’il y a les sous-titres, ça fait un peu travailler l’anglais.

Qui est ton follower le plus connu ?
Ah, ça,  c’est une bonne question ! Je n’ai jamais pensé à regarder… S’il me suit, c’est que c’est un ami. Je vais regarder... (Le joueur consulte son mobile). Le plus connu, c'est peut-être Alexandre Oukidja, ou Ismaël Traoré. Il y a surtout des footballeurs car on se donne nos Insta. Je vois aussi Arthur Atta (parti à l'Udinese) et Lenny Joseph. Il m’a donné son maillot lorsque l’on a affronté Grenoble dernièrement (le 18 octobre). Les réseaux permettent aussi de garder contact. 

Combien de temps consacres-tu aux réseaux sociaux chaque jour ?
J’ai moi-même choisi de limiter mon temps disponible sur Instagram. Lorsque j’atteins 1h15, ça se coupe. Je l’ai décidé car auparavant, je pouvais rester deux heures à faire défiler les contenus sur Insta ou TikTok. Du coup, il y a trois mois, j’ai décidé de m’imposer une limite de temps pour ne pas être trop focalisé sur les réseaux sociaux car, la vie, ce n’est pas que ça. 

Tu craignais que cela devienne néfaste pour ta carrière ?
On peut vite avoir tendance à se connecter un peu tout le temps, par exemple, dès la fin de l’entraînement, et y passer des heures alors que l’on peut faire plein d’autres choses ! J’ai pris cette décision car je pense que cela peut freiner ma progression de joueur professionnel. On peut regarder les réseaux tard le soir et même la nuit, ce qui a un impact sur le sommeil et la récupération. J’ai compris que cela pouvait agir sur mes performances.

« Même Ismaël Traoré, qui a presque vingt ans d’écart avec moi, est très réseaux sociaux »

Quelle est l’importance des réseaux sociaux dans le vestiaire du FC Metz ?
S’il faut rester prudent avec les réseaux sociaux, ça peut aussi être un bel outil de communication donc je suis prudent mais pas méfiant ! Entre joueurs, on se partage les contenus qui nous font rigoler. Ça contribue à l’ambiance, c’est vraiment sympa ! Je dirais que ça participe à unir un groupe dans le vestiaire car tous les joueurs adhèrent. Même Ismaël Traoré, qui a presque vingt ans d’écart avec moi (respectivement 20 et 38 ans), est très réseaux sociaux. Il joue aussi à la PlayStation avec Morgan Bokele.

Est-ce que tu regardes ce qui se dit sur tes performances après les matchs ?
Je suis très détaché des commentaires me concernant. Ce n’est pas ce que je regarde spécialement lorsque je vais sur les réseaux. Généralement, je ne trouve pas de commentaires méchants sous mes posts. Je sais que des joueurs essuient des moqueries, mais je n’ai jamais été visé par ça.

Tu te fais beaucoup solliciter dans les messages privés ?
On me demande le plus souvent des dédicaces, faire des vidéos pour untel ou untel. Il arrive aussi qu’on me réclame un maillot ou mes crampons. Si je ne peux pas donner, j’essaie toujours de répondre et de leur faire comprendre que je ne peux pas cette fois-ci. Mais j’ai déjà envoyé des cadeaux à des supporters. Donc quand je peux le faire, je le fais. Mais les fans messins le comprennent bien. Et à côté de ça, il faut aussi gérer les demandes de la famille, des frères et sœurs…

Tu te souviens de la demande la plus originale que tu as reçue ?
Ça tourne toujours autour de la tenue. Il y a les protège-tibias, les shorts... Mais je crois que le plus surprenant, c'est quand on m’a demandé mon sous-short ! C’est presque un sous-vêtement ! Donc c’était un peu bizarre. Ça, je ne le donne pas (rires).