Arbitrage : Un pénalty aurait dû être accordé à l’OGC Nice

Arbitrage by La Poste
Publié le 03/12/2024 à 13:41
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Evann Guessand lors de la rencontre entre l'OL et l'OGC Nice.

Après chaque journée de Ligue 1 McDonald’s, la Direction de l'arbitrage de la FFF analyse certaines situations qui ont nécessité le recours à l'assistance vidéo durant le week-end.

Dans le cadre de la 13e journée du championnat de France de Ligue 1 McDonald's, la Direction de l’arbitrage analyse deux situations intervenues lors des matchs Rennes-Saint-Etienne et Lyon-Nice.

RENNES – SAINT-ÉTIENNE (34e minute de jeu)
A la suite de l'exécution d'un corner, le ballon revient vers le Rennais Jordan James qui frappe au but depuis l'entrée de la surface de réparation (34e). Le ballon est alors dévié dans sa trajectoire par la main de Mathieu Cafaro. L’arbitre perçoit le mouvement du bras vers le ballon dans la surface de réparation, mais pas le contact entre la main et le ballon : il ne siffle donc pas la faute. L'assistance vidéo à l'arbitrage analyse la situation et propose à l’arbitre un visionnage en bord de terrain afin de reconsidérer la décision.

L’analyse de la Direction de l’arbitrage
Le contact entre la main et le ballon est avéré, dans une position du bras qui augmente artificiellement la surface couverte par le corps. Sans équivoque, le défenseur tente délibérément de dévier le ballon de sa trajectoire initiale, alors que le ballon prenait clairement la direction du but et qu'une occasion nette de marquer un but existait, le gardien ne paraissant pas en capacité d'intercepter le ballon. Dans ce cas, les Lois du jeu précisent « qu'un joueur qui empêche l’équipe adverse de marquer ou annihile une occasion de but manifeste en commettant une main délibérée (...) doit être exclu quel que soit l’endroit de la faute ». C'est la raison pour laquelle le visionnage en bord de terrain était pertinent pour corriger la décision initiale, avec l'exclusion attendue du fautif et la reprise du jeu par un pénalty.

LYON – NICE (48e minute de jeu)
Dans sa surface de réparation, le défenseur lyonnais Duje Caleta-Car, sans jouer le ballon, entoure de son bras gauche puis de son bras droit les épaules du joueur niçois Evann Guessand, ce qui empêche ce dernier de pouvoir jouer le ballon qu’il a contrôlé (48e). De plus, en s’appuyant sur l’attaquant, le défenseur marche sur le pied gauche de l'attaquant. L’arbitre décide de laisser le jeu se poursuivre. A l’arrêt de jeu suivant, un visionnage en bord de terrain est initié par l’arbitre central, lequel décide de ne pas modifier sa décision initiale.  

L’analyse de la Direction de l’arbitrage
Les images montrent que le défenseur retient l'attaquant, avec un ceinturage clair d’un bras, puis des deux, et un désintérêt pour le ballon. La légère semelle sur le pied gauche de l'attaquant ne saurait justifier à elle seule un pénalty. L'intervention du défenseur ne permet pas à l’attaquant de poursuivre son action après le contrôle du ballon, et constitue une faute au sens de la Loi 12. Un pénalty était donc attendu à la suite du visionnage en bord de terrain, ainsi qu’un avertissement au fautif pour comportement antisportif.