Mercato : A Brest plutôt qu’à Montpellier
Edimilson Fernandes voulait depuis longtemps rejoindre la Ligue 1 McDonald’s et retrouver un championnat francophone, après avoir pas mal voyagé ces précédentes saisons.
Parti à 20 ans de Suisse, le joueur de 28 ans évolue dans un 6e pays différent du côté de la France et du Stade Brestois 29. Sur la période, Fernandes a porté les couleurs de six formations : West Ham, Fiorentina, Mayence, Bielefeld, Young Boys et Brest.
Longtemps pisté par le Montpellier HSC l’été dernier, Edimilson Fernandes avait finalement privilégié la piste bretonne en toute fin de mercato (il a signé le 30 août) : sans doute séduit par l’idée de découvrir la Ligue des Champions, lui qui avait goûté à l’Europe à ses débuts avec son club formateur du FC Sion (15/16, Ligue Europa). Un retour dans son premier club avait même été évoqué au cours de l’été pour celui qui était moins utilisé du côté de Mayence. Mais c’est bien les Ty Zefs que Fernandes a choisi pour se relancer.
Milieu et rien que milieu à Brest ?
Connu pour être un véritable « couteau suisse » depuis ses premiers pas en professionnel, Edimilson Fernandes a été recruté par le Stade Brestois pour évoluer dans l’entrejeu. Mercredi à Prague, il a ainsi été préféré à Hugo Magnetti. Pour son coach Eric Roy, il est apparu normal de l’utiliser au poste auquel « il a été formé et où il s’est révélé ». « Je suis vraiment un milieu, même si je peux jouer derrière », expliquait le joueur à son arrivé dans le Finistère.
Une polyvalence qui est comme une seconde peau pour lui. Car en carrière, Edimilson Fernandes a eu du mal à se fixer à un poste, en ayant été positionné milieu devant la défense, ailier, n°8, ou encore latéral droit avec la Suisse. A Mayence, il lui est même arrivé d’évoluer dans une défense à droite.
Pas vraiment un buteur
« Franchement, j’étais un peu surpris de me retrouver seul là, comme ça, à cet endroit », a confié l’homme du match, après avoir inscrit son premier but en Ligue des champions, mercredi à Prague. « Quand j’ai vu le ballon revenir vers moi, j’ai hésité, j’ai même pensé à le contrôler. Mais j’ai fait ce geste, comme il est venu. »
Une déclaration qui montre que jouer le rôle de buteur est inhabituel pour le milieu suisse. S’il a signé une somptueuse volée, Edimilson Fernandes n’est pas habitué à scorer. Notamment crédité de deux buts avec la Nati, la dernière datant de juin 2021 contre le Liechtenstein, le Ty Zef n’a plus trouvé la faille en championnat depuis mai 2022 et son passage à Berne.
Il a hésité à choisir la Suisse
En novembre 2015, celui qui à l’époque (19 ans) confirme tout son talent avec le FC Sion après s’être révélé à Fully déclare « hésiter » à choisir la Suisse comme sélection nationale, après avoir déjà décliné une convocation avec les U21 en octobre. Pouvant également se tourner vers le Portugal ou le Cap-Vert, Edi a finalement bien rejoint la Nati quelques mois plus tard (mars 2016).
De nouveau appelé avec la Nati !
Davantage utilisé par Eric Roy en Ligue des Champions, où il a participé aux 4 rencontres des Ty Zefs (3 fois titulaire) qu’en Ligue 1 McDonald’s (3 matchs), Fernandes récolte les fruits des exploits de son club.
Sélectionné à 32 reprises en 8 ans, le joueur a retrouvé la Nati le mois dernier. Le sélectionneur Murat Yakin l’a convoqué contre la Serbie et le Danemark, face auquel il a retrouvé le poste de latéral droit... Peu importe, le Brestois a de nouveau porté le maillot suisse un an après la dernière fois.
Avec sa sélection, le cousin de l’ancien Rennais et Stéphanois Gelson Fernandes avait disputé la dernière Coupe du Monde avec 3 apparitions.