Havre AC : La petite interview de Gautier Lloris

Te souviens-tu de ton premier maillot de foot ?
Un maillot de Zidane avec la Juventus ! Comme j’habitais à Nice avec ma famille, on allait régulièrement côté italien. Un jour, on est entré dans une boutique de foot et mes parents m’ont laissé choisir entre une paire de chaussures et un maillot. J’ai pris le maillot de Zizou, domicile, numéro 21.

Quel a été ton premier match au stade ?
C’était un Nice-Wasquehal au Stade du Ray, au début des années 2000, en Ligue 2. Je devais avoir 7-8 ans et j’y étais allé avec mon frère Hugo et mon père.

Qui était ton idole de jeunesse ?
Fernando Torres, à son époque Liverpool. J’aimais bien ce qu’il dégageait, sa connexion avec Steven Gerrard… Rien à voir avec mon poste donc mais les attaquants attirent toujours davantage la lumière que les défenseurs. Mais je n’ai jamais vraiment eu d’idole. Comme mon frère Hugo a vite rejoint le monde pro, ça m’a aidé à démystifier la chose.

« J’essaie de comprendre comment Dante réussit à durer »

Est-ce que tu as un modèle à ton poste ?
Je n’ai pas véritablement de modèle mais c’est sûr que je regarde certains joueurs plus que d’autres, notamment les défenseurs centraux gauchers comme Chiellini et Dante. Lui, j’essaie de comprendre comment il réussit à durer malgré son âge (rires). Quand j’ai commencé en pro à Nice, il était là et, aujourd’hui, il est toujours performant.

Qui est l’adversaire le plus impressionnant que tu as affronté ?
Celui avec le plus grand nom, c’est sûrement Zlatan Ibrahimovic. Avec Nice, on avait fait un amical d’avant-saison contre le PSG et physiquement, il était impressionnant même si, vu le match, il n’était pas à fond. Plus récemment, je vais citer Jonathan David, qui marche bien contre nous malheureusement puisqu’il reste sur deux triplés. Et sinon, Mbappé, Dembélé…

Quel est le geste que tu préfères réaliser sur un terrain ?
Je suis un joueur simple donc je vais dire un beau tacle glissé, près de la ligne, pour couvrir mon latéral. Après, ma panoplie n’est pas énorme (rires).

Tu marques relativement souvent pour un défenseur. Quel est ton but préféré parmi ceux que tu as mis ?
Celui dans le derby normand, à Caen, en Ligue 2, il y a deux ans. Le stade était plein et c’était l’ouverture du score donc ça avait un peu refroidi le public ! Et derrière, on obtient un gros résultat dans le sprint pour la montée (victoire 2-1, fin avril 2023).

Quelle est la meilleure ambiance que tu as connue ?
Celle de Lens la saison dernière. Dans le tunnel, avant d’entrer sur la pelouse, c’était assez intense. C’est pour vivre des moments comme ça que l’on joue au foot. Ensuite, je vais dire Marseille mais j’avais quand même préféré Lens.

Quand tu allumes la TV pour regarder un match, à quoi fais-tu attention ?
J’aime bien regarder les premières périodes – et seulement les premières périodes – des matchs qui sont assez tactiques. Lorsque les matchs viennent de commencer, c’est plus fermé, les entraîneurs mettent en place leur tactique. À 0-0, c’est là que c’est le plus intéressant. J’analyse le comportement des défenseurs en ressortie de balle ou quand ils défendent haut contre des joueurs rapides. J’essaie de choper des tips qui pourront me servir.

« J’ai plus d’affinités avec les gardiens »

Qui est le coéquipier avec qui tu t’entends le mieux ?
Arthur Desmas et Mathieu Gorgelin. Je ne sais pas si c’est par rapport à Hugo mais j’ai plus d’affinités avec les gardiens ! Au foot, j’ai d’ailleurs commencé aux cages mais mon père m’a dissuadé de continuer là car il y avait déjà un gardien dans la famille et que c’était trop stressant pour lui ! Au collège, j’ai été gardien de handball pendant deux ans aussi mais, à un moment, il a fallu choisir entre le foot, le tennis et le hand.

Quel métier aurais-tu fait si tu n’avais pas été footballeur ?
Je ne sais pas mais je me suis souvent posé la question, notamment pendant la période où j’ai eu pas mal de blessures. J’aurais sûrement poursuivi les études mais je ne sais pas dans quel domaine. Heureusement que j’ai réussi dans le foot car c’est difficile de trouver sa voie. Mais la fin de carrière approche doucement donc il va falloir y réfléchir.

Quel est ton sport préféré en dehors du foot ?
Le tennis ! C’est mon deuxième sport depuis toujours, c’est de famille. J’y joue pendant les vacances avec Hugo, quand on est sur Nice. Le meilleur de nous deux ? Pour la version officielle et pour ne pas le froisser, on va dire que c’est disputé généralement (rires). Je me mets aussi au padel, un sport sympa entre copains.

Est-ce que tu as un surnom ?
Mon préparateur physique Thomas Joubert depuis maintenant quatre ans m’appelle parfois Franco Baresi ou Beckenbauer mais je ne suis pas d’accord avec ça. Je n’ai rien à voir avec eux mais ça me fait rire.

Tu connais Mathieu Bodmer depuis un moment… Quel est ton premier souvenir de lui ?
Mon frère venait de signer à l’OL et j’étais allé voir un de ses premiers entraînements. Et dans un jeu, Mathieu lui avait mis un coup franc en pleine lucarne ! Ça m’avait marqué ! Et ensuite, quand il est venu à Nice, on avait cette affinité car il avait joué avec mon grand frère donc il a fait partie des anciens qui m’ont aidé à m’acclimater dans le groupe pro.

Plutôt Los Angeles Galaxy ou Los Angeles FC ?
Los Angeles FC ! Depuis qu’Hugo a signé là-bas, je suis allé le voir jouer une fois. C’était en juin dernier. C’était sympa. L’ambiance est différente de celle du foot européen. Si j’ai fait du tourisme ? Un peu. J’y allais surtout pour voir mon frère et sa petite famille, comme je n’ai pas souvent l’occasion de passer du temps avec eux.