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Jérémie Boga, celui qui doit devenir l'arme fatale de Nice

Jérémie Boga, celui qui doit devenir l'arme fatale de Nice

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Publié le 01/12 à 13:02 - AFP

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Pour son retour en Ligue 1 Uber Eats huit ans après, Jérémie Boga affiche à 26 ans la maturité et les qualités pour accompagner l’OGC Nice le plus haut possible cette saison.

« Il a un potentiel de buts et de passes décisives très important » : l'entraîneur niçois Francesco Farioli entend faire de Jérémie Boga un joueur plus décisif pour permettre aux Aiglons d'être meilleurs offensivement. Lui qui avant la J14 et le déplacement à Nantes, samedi, compte 2 buts et 1 passe décisive en 11 apparitions en Ligue 1 Uber Eats.

En pleine lutte dans la course à la première place avec le PSG, le club azuréen (2e, 29 pts) n’a en effet inscrit que 14 buts en 13 journées, dans une saison où il est devenu expert des succès 1-0 : cinq sur les derniers matchs. « On doit travailler offensivement, mais ça va aller de mieux en mieux », assurait Jérémie Boga, l'une des recrues de l'été, il y a un mois.

Passeur décisif contre Marseille, sa ville natale, sur un coup franc parfaitement distillé pour la tête d'Evann Guessand, Boga est le symbole d'une attaque azuréenne prometteuse sur le papier, mais encore relativement atone. « Être très solide défensivement est une source de motivation, soulignait l'Ivoirien. Maintenant, il faut être plus exigeant avec nous-mêmes, moi le premier, pour marquer plus. »

« Coups de pied aux fesses »

Alors, Francesco Farioli fait répéter quotidiennement les gammes. Outre son association avec l'avant-centre Terem Moffi, Boga doit en effet aussi assurer l'équilibre du couloir gauche, avec Melvin Bard et le milieu dédié (Thuram, Sanson ou Boudaoui).

« On travaille beaucoup ces séquences, explique le joueur. L'intelligence de jeu, c'est se comprendre pour équilibrer. » Jérémie Boga a acquis cette notion en cinq saisons passées en Italie, entre Sassuolo, où il a côtoyé Farioli alors entraîneur des gardiens, et l'Atalanta Bergame, jusqu'à la saison dernière.

« J'ai pris beaucoup de coups de pied aux fesses là-bas parce que ce n'était pas mes habitudes de travail », se souvient-il. Mais à 26 ans, il maîtrise désormais le poste. « Il a compris ce qu'on attend de lui défensivement », a confié Farioli, qui attend toutefois plus de celui qui a été décisif contre Rennes (2-0, J11).

« Jérémie n'est pas à son niveau maximum, a-t-il insisté. J'ai de grandes attentes à son égard. Il gagne en constance, en fluidité dans les un-contre-un, sa caractéristique principale. Lorsqu'il reçoit la balle, les équipes défendent au moins à deux sur lui. Cela peut créer de gros avantages dans d'autres zones », a expliqué le technicien italien. 

« Mais il a un potentiel de buts et de passes décisives très important. Nous devons l'aider à progresser sur ce point ».

« Fier de cette étiquette »

Pourtant, son but tout en dribbles à Monaco (1-0, le 22 septembre) a été « un déclic psychologique après un début de saison compliqué ». « Mon premier but avec le club, dans un derby, ça m'a débloqué », assure celui qui pointe à la 11e place du classement des joueurs au nombre de dribbles réussis (22) avec un joli 59,5% de réussite.

Ses crochets sont de nouveau dévastateurs, faisant le bonheur des réseaux sociaux. « Je fais les choses la plupart du temps à l'instinct », avait-t-il raconté il y a quelques semaines.

Toutefois, le risque n'est-il pas de rester cantonné à ce statut de dribbleur ? « Mais ça ne me dérange pas, rétorque-t-il. Je suis fier de cette étiquette. Provoquer reste mon style de jeu. C'est ce que le coach me demande. Maintenant, pour changer l'image que les gens ont de moi, je dois être plus décisif, plus finisseur. »

Francesco Farioli estime que ça arrivera vite. « C'est le même garçon que j'ai connu à Sassuolo, se remémore-t-il. Avec les années, il est plus mûr (...), avec les idées plus claires et reste très ambitieux. Il possède tous les atouts pour réussir à Nice et gagner le cœur du public. C'est un joueur pour qui on paie son ticket. »